C'est nous les descendants des régiments d'AfriqueLes chasseurs les spahis les goumiersGardiens et défenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans répitNos fiers coursiersToujours prêts à servirÀ vaincre ou à mourirNos cœurs se sont unis pour la PatrieTrompettes au garde à vousSonnez, sonnez à l'ÉtendardEt que fièrement dans le cielMontent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met à chacun un peu d'air du paysAu fond du cœurC'est notre volontéDe vaincre ou de lutterDe consacrer nos vies à la PatrieLa piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelés de TazaDe Ksar'soula, de MideltL'élan de Bournazel vers le TafilaletSur les Kzours ralliésPlantera fièrement nos trois couleursEnsemble nous referons gaiementFlotter nos ÉtendardsEt suivront partout hardimentL'éclat de nos trois couleursEnsemble nous reprendrons demainLe chemin du départEt pour le pays serons prêtsÀ lutter sans nulle peurSoldats toujours devantToujours la tête hauteNous serons présent sous la pluieDans le vent, en avantL'ennemi nous trouveraLe cœur plein de courageEt dans ce combat glorieuxRevivront tous nos héros
L’histoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons d’Egypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien d’entre nous ont entendu parler des anciens empires de l’Afrique de l’Ouest ? Le premier de ces empire, le Ghana, s’est développé de l’an 300 à l’an 1300. Le Ghana était alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers d’or. Au cours du Xe siècle, quelques savants arabes commencent à décrire les richesses des grands royaumes d’Afrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent réellement le continent. D’autres s’inspirent des récits des voyageurs. Les écrits sur l’Afrique sont alors de plus en plus nombreux et très vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers Européens à s’implanter en Afrique au début du XVe siècle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. L’Afrique de l’ouest précoloniale Les Européens établissent des comptoirs le long des côtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, à cette époque ose s’aventurer à l’intérieur du vaste continent qu’ils nomment le “continent sombre”. Quasi absents au XIIe siècle, des marchands européens accèdent peu à peu au commerce africain en ouvrant des comptoirs dans les villes du Maghreb. Au XVe siècle, par exemple, on trouve à Oran des marchands catalans, majorquins, castillans, génois, vénitiens, pisans et marseillais Si tous se pressent ainsi dans le Maghreb, c’est bien pour l’or africain, dont l’importance pour l’économie européenne doit être questionnée. On sait bien que cet or a une importance primordiale pour les souverains maghrébins. Il leur permet de mener une politique de prestige passant par un monnayage d’or intensif. Pour les villes marchandes européennes, quelques chiffres montrent que cet or n’est pas moins important En 1377, le bénéfice net du commerce génois avec l’Afrique s’élève à 68 000 livres. Durant tout le XVe siècle, la valeur globale du commerce africano-catalan dépasse 500 000 dinars par an. Outre le commerce, l’or africain passe dans l’économie européenne par l’entremise des tributs versés par les royaumes maghrébins aux souverains castillans ou aragonais. La location de flotte de guerre ou de mercenaire est également très lucrative. Le monopole des marchands arabo-berbères sur le commerce transsaharien gêne cependant autant les rois du Mali et du Songhay que les Européens dans les deux cas, il s’agit d’un monopole mal vécu. Ambassades, envois de cadeaux et autres échanges de lettres ont cependant peu d’effets. Il en va de même dans l’océan indien, que les souverains successifs du Caire interdisent aux marchands européens. Dans cet océan, un grand commerce très actif est en place autour des deux plaques tournantes que sont Aden et Kilwa. Les commerçants Arabes, Indiens, Indonésiens et Chinois 7 expéditions de Cheng Ho entre 1405 et 1433 viennent y échanger épices, soie et porcelaine contre du fer, du bois, de l’ivoire et surtout l’or du Monomotapa, dont la production est estimée à 10t/an durant tout le XVe siècle. L’EMPIRE DU GHANA LE WAGADU 750 -1204 Dans les premièrs siècles de notre ère, le Wagadu, un petit royaume situé entre le Sénégal et le Niger, aux sources de l’or, et gouverné par le clan des Cissé Tounkara finit par dominé l’ensemble des Soninkés, peuple d’agriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de “Kaya-Magan” ou “roi de l’or”. Les problèmes de successions étaient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trône le fils aîné de la sœur aînée du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivés au IXe siècle dans cette région qu’ils avaient appelée Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant “chef de guerre”. Il leur permit de s’installer à côté de sa capitale, Koumbi Saleh, pour échanger leurs produits contre de l’or, mais sous bonne surveillance, car il se réservait le secret des origines de cette matière précieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallée du Sénégal et la plus grande partie du delta intérieur du Niger. C’est au sein de cet empire très décentralisé que seraient apparues les premières castes de marchands et d’artisans. De sa capitale, l’empereur règne sur un empire divisé en provinces et royaumes avec une armée forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres l’aident à gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocrates…, hommes de caste artisans, griots… et esclaves prisonniers…. Il s’appuie sur une économie très développée l’agriculture prospère au Sud, l’élevage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, céréales, esclaves… ; les mines d’or et de fer se révèlent intarissables ; les transports se développent. L’opulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. Dès 1042, des Berbères convertis à l’islam, les Almoravides, entreprennent la conquête du Wagadu. La ville d’Aoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve très affaibli et alors débute son lent déclin par un démembrement progressif. Les populations de l’empire hostile à l’islam, imposé par la force, émigrent vers le Sud ou l’Est. La nation se dépeuple et ses armées se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la liberté de se détacher de l’empire qui va devenir un petit royaume. Simultanément, ce qui faisait sa prospérité commerce, élevage, agriculture, mines se trouve bien désorganisé. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce développer. L’un d’entre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante s’empare même du Wagadu à l’aube du XIIIe siècle. Le déclin du Ghana Les sources insistent sur les relations compliquées » que le Ghana entretenait avec les Berbères sahariens. La plupart du temps ces relations étaient pacifiques, avant tout commerciales des Berbères étaient même sujets du Ghana. Le point de friction récurrent entre les deux partenaires semble avoir été la ville commerciale d’Aoudaghost. Cette ville symbolise la tentation des deux parties de contrôler les ressources de l’autre à leur source pour se passer de son 990, Adouaghost passe brièvement sous le contrôle des berbères unifiés par un dénommé Tilutane. Il semble même qu’un roi du Ghana ait été assassiné à cette occasion. La ville est vite reprise, mais en 1054, les berbères unifiés par le mouvement almoravide d’Ibn Yasin la reprennent, avant de pousser en 1076 jusqu’à Kumbi Saleh, qu’ils détruisent le massacre de ses habitants reste semble-t-il un enjeu mémoriel important encore de nos jours. A cette date, les Almoravides contrôlent donc seul le commerce transsaharien. Le Ghana s’est replié vers le sud sans disparaître tout à fait il retrouve son indépendance en 1087, quand le dernier chef Almoravide meurt. La structure fédérale du Ghana ne résista cependant pas à ces revers de fortune les provinces qui avaient profité des guerres avec les berbères pour prendre leur indépendance dont le Tekrour ou le Bambouk refusèrent de retourner dans le giron du Ghana. Des troubles durables génèrent le commerce. Une nouvelle route commerciale évitant le Ghana et aboutissant à Walata fut ouverte en 1224. Privé de ses ressources, le Ghana fut remplacé par le Sosso, puis annexéen 1241 par l’empire du Mali. Il semble en outre que la surexploitation des forêts ait suscité une sécheresse durable, poussant les Soninkés à l’exil. Cette sécheresse pourrait aussi correspondre à l’optimum climatique médiéval observé en Europe à cette période L’EMPIRE DU KANEM Situé au croisement des routes de la vallée du Niger, des régions forestières du Sud, de la vallée du Nil et de la Méditerranée, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici c’est développé le royaume du Kanem au VIIe siècle. Son souverain, le “maï”, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la présence d’artisans métallurgistes. Grâce à la cavalerie dotée de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il était issu, assurèrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondé sur l’esclavage La richesse du “Maï” du Kanem n’était pas fondée sur l’or, mais sur l’esclavage. “Son emprise sur ses sujets, écrit un chroniqueur musulman de l’époque, est absolue. Il réduit en esclavage qui il veut.” Au cours de siècles, la région ne cessa d’être le terrain privilégié des chasseurs d’esclaves au profit du monde arabe, puis de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas complètement disparu dans la région et se perpétue à l’occasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de l’empire du Kanem Au XIVe siècle, le Kanem faillit succomber sous les coups d’autres nomades. Sa caste dirigeante se réfugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpétua son pouvoir sous ce nom jusqu’à la veille de l’arrivée des Européens, à la fin du XIXe siècle. L’EMPIRE DU MALI 1325-1546 Successeur du Ghana tombé sous les coups des Almoravides en 1076, l’empire du Mali fut le premier Etat structuré d’Afrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la région et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita était le seul rescapé des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tués par Soumaoror Kanté, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci était paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, n’en pouvant plus d’être la risée de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force étonnante. Craignant pour sa vie, il dut s’exiler et décida, avec des alliés, de combattre Soumaoro qui avait enlevé sa sœur. Une nuit, la sœur de Soundiata réussit à percer le secret de l’invincibilité de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armée des deux adversaires se trouvèrent face à face, Soundiata tendit son arc et frappa l’endroit précis de l’épaule de Soumaoro indiqué par sa sœur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en s’emparant des régions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. L’empire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita étendirent son royaume et constituèrent un véritable empire dont l’influence allait de l’Atlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi s’empara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint à remonter sur le trône. Les empereurs se convertirent à l’islam et divisèrent la société en castes, dominée par les guerriers, créant ainsi une structure sociale encore très présente aujourd’hui. L’empire du Mali se disloqua à partir du XVe siècle sous la pression du royaume de Gao et la révolte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pèlerinages à La Mecque et favorisèrent le commerce musulman. En 1324, l’empereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tête d’un immense cortège pour se rendre à La Mecque. Il emportait des présents ainsi que la plus grande partie de l’or conservé depuis des générations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuèrent des aumônes comme tout bon pèlerin et dépensèrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la région pour plusieurs années. Sous son règne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, l’encens, les livres. Du Sud partent les épices, le cuivre, l’or, l’ivoire et les esclaves. Les pays côtiers fournissent le miel, le kola, l’huile de palme et l’indigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, d’or, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impôts permettent l’édification de somptueux bâtiments tels que les mosquées de Tombouctou, Djenné et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La première caste était celle des guerriers. Elle était composée des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliées à Soundiata, aux noms encore répandus dans la région Alpha, Condé, Camara et Traoré. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les marabouts”gardiens de la foi”, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. L’EMPIRE SONGHAÏ 1464- 1591 Les royaumes vassaux de l’empire du Mali n’attendaient qu’une occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la région eut connu jusqu’à provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trône du petit royaume de Gao, chez les Songhaïs, établi sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança à l’assaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de Djenné assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intérieur du fleuve. Surnommé “Ali le Grand”, il favorisa le commerce, créa une administration centralisée et prit l’habitude de rédiger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piètre successeur et n’opposa aucune résistance à la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de l’armée appelé ensuite “Askia Mohamed”. Ce coup d’Etat, fomenté par les lettrés de Tombouctou, devait relancer l’islamisation de la région, trop lente à leurs yeux. Askia Mohamed étendit les limites de son empire et favorisa le développement des cités commerciales. C’est sous son règne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommée intellectuelle et commerciale. Il a laissé l’image d’un grand bâtisseur et d’un homme profondément religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargée de garder un puits où les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. Située sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la cité ne cessa de prospérer tant sous la domination des Maliens que sous celle des Songhaïs. Avec Djenné au Sud, elle était la plaque tournante des échanges entre les céréales produites dans l’empire et le sel du désert passé sous le contrôle des Askias. Cette richesse permettait d’entretenir nombres d’écoles musulmanes en relation avec les universités du Maroc et d’Egypte. L’apogée de l’empire Arrivé sur le trône grâce à un coup d’Etat en 1493, Sarakollé Mohamed Touré ou Askia Mohamed adopte une politique inverse et islamise le royaume brutalement. Après son pèlerinage à la Mecque, en 1496, il obtient au Caire le titre de Calife du Soudan, qui légitime son pouvoir et ses conquêtes. Il fait donc du Songhay un champion de l’Islam et fonde la dynastie des Askia 1493 – 1592. C’est sous son règne que l’empire atteint son apogée. Malgré l’affichage d’une pureté islamique, le système de gouvernement mis en place par Askia Mohamed respecte certaines traditions païennes se combinant avantageusement avec la Charia. L’Askia lance des Djihad contre les peuples animistes, mais reste le père du peuple » et le garant de la fécondité. Il réduit les Mosis razziés en esclavage parce qu’ils ne sont pas musulmans, mais son peuple croit encore aux Hole doubles, à l’animisme dieu du fleuve Harake Dikko, dieu de la foudre Dongo et aux magiciens Sonanke, en lutte permanente contre les sorciers Tierke. Le gouvernement semble néanmoins moderne, rationnel, avec un partage des compétences bien déterminé entre conseil, chancelier et différents ministres Hi Koy maitre de l’eau, Monjo agriculture et kalisa farma finances. L’empire est divisé en deux provinces est et Ouest, dirigée chacune par un gouverneur, souvent un prince du sang. Douze provinces plus petites ou des villes sont confiées à des gouverneurs fari ou koy, à la tête d’une administration efficace, militarisée. Les royaumes vassaux ou tributaires conservent une indépendance théorique, mais l’Askia impose toujours son candidat lors des successions. Askia Mohamed crée également une armée et une flotte permanente encadrée par des officiers professionnels. A l’inverse des rois du Ghana et du Mali, Askia Mohamed tente de dépasser la structure clanique traditionnelle en s’appuyant sur l’islam comme moteur d’unification, même avec les royaumes vassaux. En ce début du Début du XVIe siècle, le commerce demeure l’activité la plus lucrative, Or et sel avant tout, même si la traite des esclaves prend une place de plus en plus grande. Malgré des permanences, on constate deux grands changements socio-économiques La première différence par rapport aux deux empires antérieurs est le développement d’une société urbaine stable, fondée sur le commerce et la religion musulmane. Les trois principales villes de l’empire ont un rayonnement international Tombouctou rassemble 80 000 habitants. C’est à la fois une ville sainte université Sankoré, 180 écoles coraniques spécialisées dans le droit malékite et la capitale économique de l’empire. Djenné 40 000 habitants domine le commerce avec l’Afrique équatoriale alors que Gao 100 000 habitants, la capitale politique, est plus orientée vers l’Egypte et l’Arabie. Ces villes cosmopolites où les Songhay sont très minoritaires n’influencent néanmoins que très peu le monde rural qui s’islamise beaucoup plus lentement. La seconde différence est l’importance croissante des européens, et notamment des Portugais, dans les échanges commerciaux. Le fleuve Gambie devient donc une voie commerciale importante qui commence lentement à détourner le trafic transsaharien. Cette prospérité est menacée à partir de 1510 par les royaumes maghrébins qui craignent que la puissance du Songhaï ne débouche sur une mainmise de sa part sur les mines de sel du Sahara. Le commerce transsaharien est gêné par ces tensions, interrompues par la mort d’Askia Mohamed en 1528. La fin de l’empire Songhaï Fasciné par le prestige de Tombouctou et la richesse supposée des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança à la conquête de l’Empire Songhaï. Askia Daoud résista vainement et la guerre civile dévasta le pays qui s’enfonça dans l’anarchie. Les gouverneurs marocains nommés par le sultan furent appelés “Armas” par la population à cause des armes à feu qui avaient assuré leur victoire. Puis les sultans se désintéressèrent du Soudan, trop éloigné de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la région équatoriale des hauts plateaux, la grande forêt primaire a été peu à peu défrichée par les agriculteurs. Les royaumes qui ont réussi à s’imposer, au cours des siècles, sont fondés sur la possession du bétail. Les conditions climatiques ont longtemps constitué un obstacle à l’évolution des sociétés. Mais les techniques métallurgiques, connues et employées depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinérants de défricher des clairières dans la grande forêt primaire qui n’était habitée jusque-là que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les Pygmées sont les descendants. La culture du sorgho, puis de l’igname, favorisa l’augmentation de la population. Et les espaces défrichés, laissés en jachère, permirent l’introduction de l’élevage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La légende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouverné la région en donnant un rôle dominant aux possesseurs de bétail. D’après la tradition orale, Ruhanga, l’ancêtre fondateur, avait trois enfants appelés Kana “petit enfant”. Afin de leur donner un nom, il les mit à l’épreuve, confiant à chacun un pot de lait à transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda à ses frères, le deuxième en renversa la moitié et l’aîné tomba à terre en perdant tout. Ruhanga décida que ce dernier ne serait bon qu’à s’occuper des cultures, au deuxième, on confierait les soins du bétail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda L’origine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions évoquent l’arrivée des Chwezis, des pasteurs de la vallée du Nil. Au XVIIe siècle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans l’Ouganda actuel, s’émancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de “kabaka”. Situé dans une région au sol fertile, bordée à l’est par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, échangeant de l’ivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siècle, les premiers explorateurs européens y furent accueillis avec beaucoup d’égard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, s’épuisèrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par l’intermédiaire de Kigwa “celui qui est tombé” et de son frère Mututsi, qui a donné son nom aux Tutsis. Jusqu’à l’indépendance, la société rwandaise resta divisée en classes sociales sur le modèle imposé par Ruhanga, le roi légendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale où la forêt est épaisse, les chefs de village qui ont cherché à s’imposer ont dû luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle “les rois forgerons”, maîtres en matière de fabrication d’outils pour défricher la forêt. Les échanges avec le Portugal Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grâce à Ntinu Wene, un homme à la poigne de fer. En contact avec le Portugal dès le XVe siècle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la région, fort de ses échanges commerciaux plantes comestibles importées d’Amériques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassés sur la côte. C’est en cherchant un passage pour pénétrer dans l’océan indien que les Portugais le découvrirent. Les premières relations donnèrent lieu à des échanges d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent même faire leurs études en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les représentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume à partir de l’île de Sao Tomé, au large, qui leur servait d’entrepôt d’esclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut même obligé de livrer des esclaves, capturés dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposèrent de livrer des esclaves kongolais et de dévoiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armée fut vaincue et sa tête ramenée à Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivée au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies à l’intérieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la région correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur réputation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matière pour créer une monnaie. Au XVIIIe siècle, ils étaient les maîtres du commerce entre le Kongo, dominé par les Portugais pourvoyeurs d’armes à feu, et les côtes de l’océan Indien où ils contrôlaient l’utilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. L’ABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpé au centre de l’Ethiopie a permis à une succession de royaumes chrétiens de résister pendant des siècles aux invasions qui bouleversèrent la Corne de l’Afrique. L’histoire de cette région, connue en Egypte antique sous le nom de “pays de Pount”, fut ponctuée de coups d’Etat, d’assassinats et d’intrigues de palais. Le royaume d’Axoum Les premiers habitants de l’Ethiopie étaient apparentés aux populations de la Nubie. Au Ier millénaire avant notre ère, des émigrants du Yémen s’installèrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom à l’Abyssinie et le royaume d’Axoum finit par s’imposer. Axoum était la plus grande puissance de la région quand son roi, Ezana 320-342 après se convertit au christianisme. Les Axoumites dominèrent la mer Rouge et firent des expéditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec l’Extrème-Orient. En 1504, le royaume d’Aloa, avant-dernier des royaumes chrétiens de Nubie, dut céder devant la pression musulmane. Seule résista l’Abyssinie, réfugiée dans son repaire montagneux. Mais les troupes d’invasion commandées pat l’imam Gragne et renforcées pat l’arrivée des Turcs en mer Rouge dévastèrent la région. L’empereur Claudius demanda alors l’aide des Portugais dont les caravelles venaient d’entrer dans l’océan Indien. A l’issue des combats, les troupes de l’imam Grange durent quitter le territoire et les Portugais s’installèrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergé copte souleva la population abyssinienne, contraignant le négus roi Sousneyos à abdiquer et à expulser les jésuites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, à Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maîtres de la Méditerranée, et avec le grand Mogol dont l’autorité s’étendait sur la plus grande partie de l’Inde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais édifiés et décorés par des artisans indiens et arabes. Ménélik C’est Ménélik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui édifia l’Ethiopie moderne. Reconnu comme négus en 1889, il bâtit un empire en annexant plusieurs régions de la Corne de l’Afrique et en construisant Addis-Abeba la “nouvelle fleur”, une nouvelle capitale, loin de l’Abyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tenté pour éviter à son empire d’être colonisé. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de Guinée, la forêt a empêché la formation de grands empires. Mais à partir du XVIe siècle, l’établissement de comptoirs commerciaux européens sur les côtes a favorisé l’essor de cités marchandes grâce à leur artisanat, et même, pour certaines, grâce à l’esclavage. Le travail des métaux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des régions les plus peuplée d’Afrique. La culture organisée de l’igname depuis 6500 ans semble avoir favorisé cette forte densité de population. C’est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu’on a trouvé de superbes têtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre ère ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en métallurgie ne cessèrent de s’améliorer pour aboutir à la confection de masques en bronze ou en laiton, véritables oeuvres d’art. La cité d’Ifé La ville d’Ifé, au sud-ouest du Nigeria, aurait été fondé il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. Après la fondation d’Ifé, ses fils seraient partis chacun de son côté pour créer les cités de Bénin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces cités, mais toutes reconnaissaient Ifé comme leur centre religieux et culturel. Ifé était placée sous l’autorité de l’ “oni”, un roi-prêtre qui présidait aux rituels de la fêtes des ignames. Les cités de Bénin et Oyo Bénin, au sud-est d’Ifé, entre dans l’histoire au Xe siècle. Ses “obas” rois en font un Etat centralisé qui bénéficie de l’affaiblissement d’Ifé et de l’arrivée des Portugais à la fin du XVe siècle. L’oba s’entoure de nombreux artisans qui exécutent des commandes faites pour l’aristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident l’oba à régler ses conflits avec les voisins. Sous l’influence portugaise, le Bénin se lance dans la culture du palmier à huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, l’ “afalin” roi ou “compagnons des dieux” était secondé par son fils aîné dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour éviter que celui-ci ne tente un coup d’Etat après la mort de son père, sept “oyomesis”, des dignitaires chargés de faire respecter la tradition, veillaient à ce qu’il suive son père dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goût au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnèrent le glas d’Oyo qui sombra dans le désordre. Le royaume du Dahomey Des émigrants d’Oyo seraient à l’origine du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Etat du Bénin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie “enceinte fortifiée”, a été édifiée au milieu du XVIIe siècle pour servir de place forte. L’Etat était très structuré et le palais soumis à une étiquette roi ne s’adressait jamais au peuple à voix haute. Il communiquait avec lui par l’intermédiaire du “mêhou”, époux de sa seconde fille, qui devait avoir la même apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis près de 3000 ans, l’océan Indien est un important centre d’échanges. Des vents réguliers et des eaux calmes ont favorisé les relations entre l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Arabie. Une civilisation originale et pacifique en est le résultat. Arrivée des Shirazis Dans le Nord de l’océan Indien, la mer d’Oman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de l’Afrique, l’encens et les épices pour la Mésopotamie et l’Egypte. Puis les marins grecs profitèrent des vents de la mousson pour faire des échanges sur les côtes africaines. A la fin du VIIe siècle, ce sont les marchands arabes qui établirent des comptoirs commerciaux dans les îles et sur les côtes. Le principal était Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux à Shiraz, en Perse, poussèrent une partie de la population commerçante à trouver refuge sur les côtes africaines. Ces émigrants, appelés “Shirazis”, construisirent des palais et nouèrent des relations dans le monde musulman. Une population de métis, les “Swahilis” “les gens du rivage”, ne tarda pas à se constituer, usant d’une langue très favorable aux échanges. Le commerce swahili connut son apogée au XVe siècle avec l’arrivée sur les côtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar L’arrivée des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospérité swahilie qui ne put résister aux armes à feu occidentales. L’océan Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siècle. En 1840, le sultan d’Oman transféra sa capitale dans l’île de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de l’ivoire exporté en Europe. En 1898, l’interdiction de l’esclavage et la mainmise de l’Allemagne sur les possessions continentales du sultan marquèrent la fin de la prospérité de l’île. L’archipel des Comores Le nom des Comores vient de l’expression arabe “Djazaïr el-Qamar” les îles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre îles de l’archipel, les émigrés shirazis arrivés au XVIe siècle fondèrent les sultanats, encore à la tête de ces îles aujourd’hui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des épices et parfois de piraterie, ne cessèrent d’être en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se défendre contre les raids des pirates de Madagascar qui débarquaient souvent à l’improviste pour emmener la population en esclavage. LE ROYAUME DE MADAGASCAR Madagascar s’est peuplée, il y a 2000 ans, d’Africains et d’immigrants indonésiens. Sur l’île jusqu’alors déserte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondèrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifièrent le pays à partir du XVIIIe siècle. Des immigrants indonésiens Poussés sur les côtes d’Afrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonésiens ont probablement apporté avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donné leur langue, le malgache, parlé aujourd’hui par tous les habitants de l’île. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royauté sacré, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particulièrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de l’unité malgache Ramboasalama, autrement dit “le chien bien portant”, l’un des lointains descendants du fondateur d’Antananarivo, prit le pouvoir, dans les années 1790, sous le nom d’Andrianampoinimerina, “le Seigneur au cœur d’Imerina”. Il fonda une administration forte où les gouverneurs avaient autorité sur les chefs de clans locaux. Des assemblées de villages, les fokonolona, étaient responsables devant les inspecteurs royaux. Il s’efforça en vain d’unifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en équilibrant la présence des Français et des Anglais, détenteurs des comptoirs sur la côte. La fin de l’indépendance De 1864 à la conquête française en 1896, Rainilaiarivony fut le véritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il s’efforça de préserver l’indépendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar à l’influence de l’Angleterre. Au grand regret de la France, et sous le règne de Ranavalona III, l’île ne put résister aux pressions étrangères. En 1890, le sort de Madagascar fut décidé en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais s’étaient partagé la région. La France céda à l’Angleterre son influence commerciale sur Zanzibar en échange de Madagascar, qui fut annexé en 1896. L’EMPIRE DU MONOMOTAPA les origines de l’empire Monomonata » est la version portugaise du mot Mwene Mutapa. Mutapa » signifiant les terres conquises » et mwene le seigneur ». Cette étymologie vient conforter la légende de la fondation de l’empire dans la première moitié du XVe siècle, un prince du Zimbabwe nommé Nyatsimba Mutota aurait été envové au nord du royaume pour y chercher de nouvelles mines de sel. Il aurait fait la conquête de ces terres qui appartenaient aux Shonas et aurait créé sa capitale, Zvongambe, sur les rives du Zambèze. Il devient donc le Mwene Mutapa ». Le successeur de Mutota, Matope, aurait fait la conquête des terres jusqu’à l’océan indien, soumettant les autres royaumes Shona le Maniyka, le Kiteve et le Madanda. Le Monomotapa est donc un empire composé d’une métropole directement dirigée par l’empereur et de royaumes tributaires, qui conservent chacun leur roi et leurs traditions. Par contre, le commerce extérieur est entièrement contrôlé par le Mwenemutapa, sous peine de mort. A noter que le Zimbabwe fait aussi partie de l’empire, mais n’est pas construit par le Monomotapa, qui ne fait que récupérer ces constructions. Un empire prospère Le commerce de l’Ivoire, du cuivre et le l’or avec les arabes venus du Yémen, les Hindous et même les indonésiens permet l’enrichissement de l’empire. Et cette richesse est même antérieure Ibn Battuta relève en 1331, lors de sa visite à Kilwa, l’importance du port de Sofala. Les découvertes archéologiques confirment l’existence d’un grand commerce verre syrien, faïence persane, céladon chinois. Le Monomotapa, protégé des convoitises par les basses terres insalubres, les difficultés de navigation sur le Zambèze et le Limpopo et le secret bien gardé de l’emplacement des mines, traite sur un pied d’égalité avec ces marchands. En témoigne la pénétration très lente de l’Islam dans l’empire, qui conserve sa religion traditionnelle animisme, culte des ancêtres et rôle primordial des Mkondoros, médiums responsables du maintient de la prospérité et des traditions. Les Portugais changent la donne a des débuts timides Les côtes du Mozambique présentent plusieurs sites intéressants pour installer les relais nécessaires à la navigation vers l’Inde. En 1516, des Portugais créent donc des comptoirs à Sofala et Kilwa, alors villes commerciales arabes importantes. Loin de rester de simples bases de ravitaillement, ces villes attirent des colons avides de partir à la découverte des mines du roi Salomon et de cités d’or » que la Bible situe dans ces régions. Des aventuriers, les sertanejos », ne tardent pas à s’enfoncer à l’intérieur des terres. Marchands, ils deviennent aussi des conseillers et des interprètes des rois Shonas. Les Portugais restent cependant dans une position d’infériorité par rapport au Monomotapa. Les capitaines ou gouverneurs qui s’installent dans les comptoirs doivent payer à l’empereur une très grosse somme d’argent, comme s’ils lui achetaient leur charge ou le droit de résider. Ils doivent également accepter une taxe de 50% sur toute marchandise qui est importée dans l’empire. Pour finir, à intervalles réguliers, des Portugais sont massacrés, de façon à leur rappeler la précarité de leur situation. b Une pression de plus en plus forte Au XVI siècle, le Monomotapa devient une sorte de fantasme, visible sur les cartes éditées en Europe, qui exagèrent grossièrement son importance en l’étendant de l’Angola au Mozambique. La pression portugaise s’accentue donc fortement. En 1561, Un missionnaire jésuite réussit à convertir le Mwenemtutapa. Face à la colère de marchands musulmans, le roi se ravise et fait exécuter le missionnaire. C’est là le prétexte rêvé d’une intervention portugaise. En 1568, plus de 1000 hommes, dirigés par Francesco Barreto, tentent de prendre le contrôle des mines d’or et des zones de chasse aux éléphants. Ils avancent jusqu’au haut Zambèze mais doivent se replier, suite aux maladies qui les déciment. En 1572, cependant, les Portugais contrôlent les plaines côtières. Ils sont désormais des intermédiaires obligés pour le commerce dont dépend la prospérité de l’empire. Ce dernier reste cependant puissant le contrôle très rigoureux de la production aurifère par le Mwenemutapa ne permet pas non plus aux Portugais de se passer de lui. En 1629, le Mwenemutapa se sent assez fort pour expulser les intrus. Il échoue et les Portugais le détrônent pour installer à sa place un fantoche, Mavura Mkande Felipe. Il signe avec eux un traité qui lui permet de conserver une indépendance de façade tout en vassalisant l’empire les Portugais ont désormais la permission d’installer des comptoirs fortifiés dans tout le royaume et d’accéder aux mines d’or…qu’ils s’obstinent à ne pas croire épuisées. Le prestige du Mwenemutapa est sérieusement affecté par ce traité. Des successions difficiles permettent aux portugais de s’immiscer de plus en plus dans les affaires de l’empire en appuyant des factions rivales. Les royaumes tributaires cessent alors de payer et s’émancipent de plus en plus. La fin réelle de l’empire peut donc être placée en 1629, même s’il survit encore durant des siècles; Il semble que le commerce des esclaves ait également joué un rôle dans le déclin du Monomotapa, qui se trouvait à la confluence des demandes arabes, perses, indiennes et européennes. Une fois les ressources en or épuisées, ce commerce a provoqué une nette baisse de la population dans le sud-est de l’Afrique. c Un déclin qui n’en finit pas Au XVIIe siècle, l’empire s’effiloche peu à peu. Au sud du Monomotapa, la dynastie Rozwi crée le royaume Butwa. Cette région tributaire de l’empire refuse alors de payer les taxes et commerce directement avec les Portugais. Non seulement le Mwenemutapa se monte incapable de les châtier, mais il est en plus déposé par les Portugais en 1663. Plus tard, en 1684, le Mwenemutapa Mukombe est battu à la bataille de Mahvugwe par le changamire roi Rozwi, Dombo. En 1692, à la mort du Mwenemutapa Mukombe, une énième guerre de succession oppose le candidat des portugais et celui des Rozwi. Après moult massacres, les Rozwi réussissent à prendre le contrôle des régions aurifères du Manyika. Ils sont désormais plus puissants que le Mwenemutapa, au point d’imposer leur candidat au trône impérial en 1712. L’empire recouvre un semblant d’indépendance en 1720, lorsque les préoccupations des Rozwi les portent plus au sud où l’installation des Hollandais commence à produire ses effets L’EMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, l’Afrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette période est restée connue sous le nom de Mfécane, l’affrontement. Le Mfécane a d’abord opposé des peuples d’éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siècle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivèrent du nord et s’installèrent au bord du Zambèze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant “bâtard”, fils d’un des chefs et d’une danseuse rencontrée au marché. Humilié dès l’enfance, Chaka dut aussi faire face à la jalousie, le jour où il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informé de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Etre chef des Abatetwas ne suffit pas à Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes à condition qu’ils s’enrôlent dans son armée, il rassembla tous les Ngunis séparés en petits clans souvent en conflit. Il les obligea à abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour s’appeler désormais les Zoulous, le “Peuple du Ciel”. Il organisa son armée en régiments de plus de 1000 soldats d’une même classe d’âge, les impis. Chaka était implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps à corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies à large lame, des haches et un bouclier. Au retour d’une expédition, il fit exécuter ceux qui étaient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs était celle des “cornes de buffle”. Elle consistait à harceler sans cesse l’ennemi pour le rabattre, à la manière des deux cornes d’un buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le décimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excès et sa tyrannie lui avaient aliéné jusqu’à ses plus fidèles lieutenants qui firent sécession. En 1827, à la mort de sa mère, il décréta un deuil d’un an, interdisant à quiconque de boire du lait et aux personnes mariées de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe n’acceptant pas le célibat s’enfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple Matabélé. Chaka mourut victime d’un complot. SourceS Bibliographie Braudel F, civilisation matérielle et capitalisme, volume III, 1979 – collectif, History of Mali, lphascript publishing, 2009 en fait des articles de wikipedia El Fasi,M dir Histoire générale de l’Afrique, tome III, l’Afrique du VIIe au XIe siècle, Unesco, 1997 Fischer, Rudolf, Gold, Salz und Sklaven, edition Erdmann, 1982. Gordon, M, L’esclavage dans le monde arabe, VIIIe – XXe siècle, éditions Texto, 2009 Heers, J, Les négriers en terre d’islam, la première traite des noirs, VIIe – XVIe siècle, éditions Perrin, Iliffe, John, Les Africains, Histoire d’un continent. Champs Histoire, 2009. Insoll, Timothy, The archaeology of islam in sub-saharian Africa, Cambridge university press, 2003 Quigley, Mary, Ancient west African kingdoms Ghana, Mali and Songhaï. Heinemann Library, 2002. Lugan, Bernard, Histoire de l’Afrique. Ellipses, 2009 Mann, Kenny, African kingdoms of the past Monomotapa, Zulu, Basuto. Dillon Press, 1996 Mokhtar, G. dir Histoire générale de l’Afrique, tome II, l’Afrique ancienne, UNESCO, 1987 Niane, dir Histoire générale de l’Afrique, tome IV, l’Afrique du XIIe au XVIe siècle, UNESCO, 1985 Pétré-Grenouilleau, Olivier, la traite oubliée des négriers musulmans, in Les collections de l’Histoire n°46, octobre 2009 Pierrat, Emmanuel, Comprendre l’art africain, éditions du chêne, 2008 Randles , L’empire du Monomotapa du XVe au XIXème siècle. EHESS, 1975 Shuter, Jane, Ancient west African kingdoms, Heinemann Library, 2002. Smith, Etienne, L’Afrique, 50 cartes et fiches. Ellipses, 2009. Wilmot, Alexander, Monomotapa Rhodésia; elibron classics, 2005 Histoire de l’Afrique ancienne, VIIIe-XVIe siècle. la Documentation photographique N° 8075., Paris, mai 2010 Ressources IXe siècle Yakub mention du Ghana, Gao Xe siècle Al Masudi XIe siècle Al Bakri Afrique de l’ouest – Ibn Butlan sur l’esclavage XIIe siècle Al Idrisi Afrique de l’ouest kitab Rudjar et carte XIIIe siècle Ibn Saïd Soudan XIVe siècle Ibn Battuta visite le Mali en 1352-1353 XVe siècle Ibn Khaldun, kitab al zandj, chronique de Kilwa, 1530 sur le Monomotapa XVIIe siècle Tarikh al sudan et Tarikh al fattash, chroniques écrites à Tombouctou Al Omari, Masalik el Absar fi Manalik el amsar, librairie orientaliste Paul Geuthner, paris 1927 Sur le Mali
rabaisséla conscience des politiques de leurs responsabilités. En les entendant prédire des troubles après les élections du 3 décembre, on croirait que c’est eux mêmes qui veulent embraser le pays. Ils sont irrespectueux envers les citoyens. • Selon vous, qu’attendent les citoyens de la politique et des politiciens ? Résumés La filiation établie entre l’Armée française d’Afrique et l’exercitus Africae romain est désormais bien connue ; on en examine ici un aspect particulier les troupes auxiliaires ont-elles été l’objet d’un transfert similaire ? Plusieurs raisons expliquent que le lien entre supplétifs et auxilia ne fut jamais établi les similitudes techniques et réglementaires relient la Légion étrangère aux auxilia et non à la legio ; l’attention exclusive portée à la légion, unité romaine par excellence aux yeux des Français, qui ignoraient alors l’importance numérique et tactique des auxilia ; les conditions de recrutement et d’emploi tout à fait différentes des supplétifs et des auxilia. The link between the French colonial army in North Africa and the Roman exercitus Africae has often been drawn. This article explores whether the same connection can be established between the Roman auxiliaries and the 19th-century auxiliaries from Northern Africa. The relationship has never been drawn for several reasons the comparison is less easy as the French Legion bears technical and statutory similarities with the auxilia but not with the Roman legio. Most scholarly attention has focused on the legio, the outstanding Roman military unit in French eyes, ignoring the tactical and numerical significance of the Roman auxilia. Lastly the conditions of recruitment and employment for auxilia and auxiliaries were entirely different. العلاقة المحدثة بين الجيش الفرنسي بإفريقيا والجيش الروماني بإفريقيا أصبحت معروفة جيدا وسندرس هنا مظهرا خاصا منها فهل أن القوات المساعدة خضعت إلى تحول مماثل؟يمكن تفسير غياب ترابط بينالجنود الإضافيين والجنود المساعدين من خلال عدة أسباب منها نقاط التشابه التقنية والتنظيمية التي تربط الفيلق الأجنبي بالجنود المساعدين وليس بالجيش. ثمالإهتمام الخاص الذي حضي به الفيلق بصفته وحدة رومانية بحتة من وجهة نظر الفرنسيين الذين كانوا يجهلون الأهمية العددية والتكتيكية للعناصر المساعدة وأخيراشروط الإنتداب والتشغيل بالنسبة للجنود الإضافيين والجنود de page Entrées d’index Haut de page Texte intégral 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 1Il est désormais bien établi que l’occupation de l’Algérie par la France a inspiré un parallèle avec la conquête romaine de l’Afrique1, au point que la comparaison a été établie terme à terme dans de nombreux domaines, dont celui des pratiques militaires2. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en péninsule ibérique telle qu’elle a ... 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. Réponse du ministre [Saint-René Taillandier], p. LX Le passé a su, ... 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 2Peu après le débarquement de 1830, dans un long article intitulé De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparée avec la domination française », Saint-Marc-Girardin prédisait que les textes classiques aideraient à surmonter les problèmes – Tite Live et Salluste pour les opérations militaires, et la Germanie de Tacite pour les relations avec les indigènes3. Cette thématique de confrontation à l’antiquité ne cessera d’être développée pendant des décennies immédiatement, l’emplacement des camps, la situation des garnisons, les itinéraires suivis par les colonnes, l’ampleur et l’efficacité de la conquête, toutes les modalités et les résultats de l’occupation du pays par l’armée ont été mesurés à l’aune de ce qu’on savait ou croyait savoir de l’action romaine. Un demi-siècle plus tard, l’académicien Gaston Boissier l’exprimait sur un ton emphatique Jusqu’ici je n’avais guère cherché Rome qu’à Rome même ou dans les environs ; j’ai reconnu qu’on pouvait la trouver ailleurs. Parmi les provinces qu’elle a conquises et civilisées, aucune ne garde autant son empreinte que l’Afrique …. Les indigènes nous regardent comme les descendants et les héritiers de ceux qui les ont si longtemps gouvernés …. Nous avons des prédécesseurs, des ancêtres …. Nous reprenons possession d’un ancien domaine …. C’est ce que nos soldats avaient compris d’instinct, dès les premiers jours de la conquête …. Rien de ce qui avait pu intéresser leurs lointains prédécesseurs ne les laissait indifférents ils étaient fiers des éloges que l’empereur Hadrien leur décerne dans son fameux ordre du jour retrouvé à Lambèse, comme s’ils les avaient obtenus eux-mêmes. Il leur semblait voir, dans ces braves gens que le prince félicite d’exécuter avec tant de précision les manœuvres les plus difficiles, des frères d’armes, des camarades … »4. Ailleurs, Boissier compare Jugurtha à Abd-el-Kader et évalue la tactique des généraux français par rapport à celle de Metellus face à Jugurtha5. 6 Cagnat 1892 ; les deux éditions 1892, 1913 sont dédiées à l’Armée française d’Afrique », formu ... 7 Le chant des Marocains, adapté pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocain ... 3La manifestation la plus flagrante de cette superposition est la dédicace à l’Armée française d’Afrique », par René Cagnat, de sa monographie consacrée à l’Armée romaine d’Afrique »6 il ne ressortit en effet pas du hasard que, très rapidement, ce qui était le corps expéditionnaire d’Alger » formé pour le débarquement à Sidi Ferruch en 1830 soit connu, y compris au Ministère de la Guerre, comme Armée d’Afrique » sans que la formule ait jamais été institutionnalisée. Adoptée par tous les milieux, la dénomination Armée d’Afrique » a habité l’imaginaire très longtemps, au-delà de la fin de la colonisation puisque son hymne, le chant les Africains », accompagna le défilé de l’armée malienne sur les Champs Elysées le 14 juillet 20137. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armée française, il f ... 9 Cette lettre, souvent citée ainsi Ravoisié 1846, p. 46, est systématiquement reproduite dans les ... 10 Exercitus Africae est employé ici non au sens strict de l’armée de la province d’Africa mais au se ... 4Tout écart par rapport à cet alignement sur les Romains est critiqué. Le déporté politique Arthur Ranc, ridiculisant l’établissement d’une garnison à Batna quand les Romains avaient jeté leur dévolu sur le site de Lambèse, se trouve paradoxalement conduit à louer l’emplacement du pénitencier dans lequel il fut enfermé Lambèse… Les Romains, ayant à fonder un établissement, avaient choisi un plateau vaste, élevé, rafraîchi par les contreforts de l’Aurès, arrosé par des eaux abondantes et pures. Quand l’armée française arriva dans la contrée, les chefs militaires se gardèrent bien de suivre l’exemple des Romains …. Si les Romains avait fait de Lambæsis une ville si considérable, c’est que la position était bonne et le pays salubre, et puis l’eau, l’eau pure et fraîche, si rare en Algérie. Le moindre colon ayant à planter sa tente et à se construire un gourbi ne s’y serait pas trompé. Les chefs de l’armée française en jugèrent autrement. Ils fondèrent Batna dans un trou marécageux, à 11 kilomètres de Lambèse, et en firent le chef-lieu de la subdivision militaire »8. L’analogie se prolonge jusqu’au registre symbolique ; en octobre 1839, à l’occasion de l’expédition des Bibans, le duc d’Orléans, fils de Louis-Philippe, passa par Cuicul-Djemilah, dont l’arc de triomphe, émergeant de la plaine, lui inspira une idée spectaculaire Ce serait une récompense digne de leurs [des soldats de l’armée d’Afrique] travaux que d’élever sur une des places de la capitale le plus beau souvenir qu’ait laissé dans notre nouvelle possession le grand peuple qui nous y a donné de si mémorables exemples. Je suis sûr que chacun de ceux qui ont porté les armes en Afrique et qui ont dépensé dans ce difficile pays leur sang ou leur santé seraient fiers de voir à Paris avec cette simple inscription “L’Armée d’Afrique à la France”, ce monument qui rappellerait ce qu’il a fallu d’efforts et de persévérance à nos soldats pour arriver à ce résultat ... »9. Si on extrait cet épisode de son contexte, il paraît n’être qu’un caprice d’enfant gâté, mais l’idée est en harmonie avec l’ambiance contemporaine, et, totalement extravagante à première vue, elle l’est moins si on se rappelle que le roi Louis-Philippe venait tout juste d’inaugurer, en 1836, l’arc de triomphe voulu par Napoléon Ier. La suggestion du duc d’Orléans tissait un réseau mémoriel dont les racines plongeaient dans l’exercitus Africae10 pour se prolonger jusqu’aux conquêtes algériennes d’une armée dont les guerres napoléoniennes avaient fait éclater la vaillance aux yeux du monde. 11 Le Général Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son séjour ... 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissé son squelette immense couché tout entier su ... 13 Adrien Dauzats a réalisé plusieurs dessins préparatoires aquarellés, actuellement conservés dans l ... 14 Nodier 1844, p. 263 entre la première et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeu ... 15 Trajan fit édifier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciqu ... 5L’armée ne s’en tient pas aux palabres elle prend à son compte l’habitude des unités romaines de graver des inscriptions commémoratives de leurs accomplissements ; le mot habitude » convient aux nombreux témoignages, qui concernent tous les corps11. Le plus mémorable est le passage des Portes de Fer lors de l’expédition des Bibans, la colonne commandée par le duc d’Orléans, qui ralliait pour la première fois par voie terrestre Sétif à Alger, traversa le 18 octobre 1839 la série de défilés des Bibans, dits Portes de Fer »12. Le peintre Adrien Dauzats, que le roi commandita pour enregistrer l’exploit, a placé dans l’angle inférieur droit de son tableau un soldat d’un régiment de Ligne, qui, juché sur les épaules d’un camarade, grave au marteau dans la paroi Armée française [et non d’Afrique] 1839 »13. Ce geste, qui aurait pu n’être qu’un moyen indirect de légender le tableau, correspond à une réalité qui concrétise la double dimension d’un héritage symbolique et de l’ampliation de cet héritage, auquel la relation de Charles Nodier ne cesse de se référer14. Bien qu’aucun témoignage n’en fasse état à ma connaissance, il est possible que cette initiative ait été inspirée par la présence, aux Portes de Fer danubiennes, de la tabula Traiana, cette inscription gravée dans une paroi rocheuse surplombant le Danube, commémorant la montagne entaillée pour faire passer une route stratégique lors de la campagne contre les Daces15 le duc d’Orléans en Afrique n’avait pas fait moins que Trajan dans les pays danubiens. 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quon ... 17 Dondin-Payre 2010 l’opération fut conduite avec une extrême minutie, les pierres numérotées repo ... 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, Archéologie de la Subdivision de Batna, manuscri ... 6Un des gestes les plus manifestes est celui du colonel Jean-Luc Carbuccia, commandant le 2e régiment de la Légion étrangère, à Batna au milieu du xixe s. Il remarqua qu’un tremblement de terre avait endommagé un des tombeaux qui parsemaient alors la plaine de Lambèse. Convaincu, à tort, que le défunt T. Flavius Maximus, préfet de la 3e légion auguste16, était terme à terme son prédécesseur en charge d’une unité légionnaire, Carbuccia fit restaurer l’édifice par ses soldats en 184917. Dans la porte factice fut insérée une plaque commémorant la réhabilitation. Jusque-là rien d’extraordinaire, mais Carbuccia organisa une cérémonie militaire pour rendre hommage au préfet légionnaire comme il l’aurait fait pour un camarade Un bataillon tout entier défila devant le tombeau nouvellement restauré, saluant d’un feu de mousqueterie celui que nos soldats avaient presque le droit de regarder comme un ancêtre puisque, comme eux, il avait donné sa vie pour la patrie sur la terre algérienne »18. Ce geste et le récit que le colonel en transmit firent entrer dans la légende le tombeau, aujourd’hui détruit. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un ... 7Dans tous les cas, la supériorité de l’armée française est foncièrement incontestable Le 21 novembre 1838, une proclamation [du général Clauzel] annonça aux troupes que, le lendemain, elles franchissaient la première chaîne de l’Atlas. Les soldats se mirent aussitôt à discourir, autour de feux de bivouac, sur l’entreprise dans laquelle ils se trouvaient engagés. Les plus instruits, faisant appel à leurs souvenirs classiques, racontaient les guerres des Romains, et faisaient connaître à leurs camarades qu’aucune armée européenne n’avait paru dans ces contrées depuis ce peuple auquel on aime tant à se comparer »19. 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 8Peut-on affiner cette enquête en l’appliquant aux troupes auxiliaires d’Afrique du Nord aux époques romaine et contemporaine ? Cette interrogation est naturelle, puisque, outre la permanente 3e légion Auguste20, l’Afrique romaine a compté de nombreuses unités auxiliaires21. Naturelle mais délicate. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 9En premier lieu à cause de la documentation alors qu’on ignore jusqu’au nombre et à la nature des unités auxiliaires déployées dans les provinces d’Afrique à un moment donné22, la chronologie fait que l’évolution alambiquée des unités de l’armée française à partir du débarquement de 1830 à Sidi Ferruch est bien documentée. 10Ensuite, à cause du vocabulaire. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la même signification. Sur les opérations m ... 24 Azan 1936. La dénomination Armée d’Afrique » continua à s’appliquer, outre aux troupes qui conqu ... 11L’équivalence entre exercitus Africae et la formule in Africa accolée à une mention d’unité auxiliaire, admise par certains, ne semble pas aller de soi, puisque la plupart des unités auxiliaires ne sont attestées que de façon très fugace en Afrique romaine, sans qu’on connaisse les modalités et la durée de leur séjour, et sans que leur insertion dans l’exercitus Africae soit évidente23. Inversement, Armée d’Afrique » englobe systématiquement toutes les troupes ayant, à partir de 1830, complété, sur un mode fluctuant et varié, le Corps expéditionnaire d’Alger » initial24. L’expression s’étendit par la suite à toute unité recrutée en Afrique du Nord, les autres régions d’Afrique étant concernées par l’ Armée coloniale ». 25 À l’origine, le mot supplétif » renvoie globalement aux hommes jugés inaptes au service au front ... 12Pour l’armée française, le terme approprié est supplétif » qui désigne les combattants recrutés sur place, hors de la métropole, pour compléter l’armée régulière25. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unités d’infanterie, dites montées », comportent un certain ... 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antérieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unités permanentes contrairement aux goums algériens. Au Maroc ... 29 Après les guerres de Crimée et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 13Dans l’armée romaine, les auxilia, immédiatement repérables par leurs noms, se répartissent entre ailes de cavalerie, cohortes d’infanterie26 et numeri27. Cette seule mention suffit à les identifier comme auxiliaires et à connaître leur spécialisation. Dans l’armée française, le vocabulaire fluctue aucune désignation n’implique une origine, un statut ou une mission28. Le flou qui en découle est minoré par le lien étroit entre pays de recrutement et terrains de combat les supplétifs sont employés dans leur pays d’origine, ou dans des régions limitrophes ; ils y sont cantonnés, ne le quittent que dans des cas extraordinaires guerre de Crimée, 1853-1856, guerre de 1870, et y reviennent29. C’est l’exact opposé des auxilia romains, qui, sauf exceptions, servent hors de leur province de création30. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 14La mixité entre indigènes non citoyens français et soldats français, pratiquée dès les débuts, selon des proportions variables et l’encadrement par des officiers français sont comparables à l’association entre citoyens romains et pérégrins, opérée dans certains corps auxiliaires. En revanche, l’intégration systématique dans la communauté citoyenne des auxiliaires pérégrins romains au terme de leur carrière n’est pas envisagée par la politique française. Bien au contraire après l’engagement massif de supplétifs nord-africains et leur rôle décisif dans la première guerre mondiale, les mises en garde se multiplient contre le danger de la pensée que les indigènes d’Afrique du nord pourraient se substituer aux Français pour la défense de leur patrie, aussi fausse que méprisable »31. 15Pourquoi avoir couru ce danger » ? 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ... 34 Frémeaux 2009, p. 1-5. 35 L’armée d’Afrique comptait au départ trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ ... 36 Les expulsés, dont le nombre était estimé à 1500, furent dirigés vers Smyrne et l’Asie Mineure S ... 37 Yusuf, figure légendaire de l’armée d’Afrique, devint général en 1856. Le Ministère de la Guerre n ... 38 Quand Clauzel succéda à Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves déjà réunis à Alger, 200 ... 39 Arrêté du 1 octobre 1830 Il sera formé un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officie ... 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; Frémeaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unités nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des éléments fixes d’une armée régulière ... 42 Illustrations, voir https/ ... 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstitué comme régiment régulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence recon ... 16Comme pour l’exercitus, une des raisons de l’incorporation d’indigènes est la nécessité de pallier des lacunes et d’exploiter des compétences spécifiques. En Algérie, très tôt, dès d’octobre 1830, plusieurs unités irrégulières » sont organisées concomitamment, sur des initiatives individuelles d’officiers, comme sous la République romaine des généraux à imperium levaient des auxilia prouincialia32. Le mot supplétif » reflète l’improvisation et l’urgence qui ont présidé à la levée des corps indigènes de l’Armée d’Afrique33, quand auxilia évoque plus une complémentarité organisée, une exploitation pérenne des ressources indigènes. Longtemps, les officiers français, qui recrutaient personnellement leurs hommes, se comportèrent plus en chefs de tribus qu’en supérieurs hiérarchiques34. Ainsi, pour remédier à l’absence presque complète de cavalerie dans le corps expéditionnaire français de 183035, pendant que les fantassins de la garde du dey, les janissaires honnis, étaient expulsés vers l’Asie Mineure36, les sibahis, cavaliers turcs à son service, qui, au même moment, se mettent au service des Français, sont confiés à Joseph Vantini, lui-même Français raflé enfant par les pirates, devenu officier du dey sous le nom de Yusuf. Il les organise en escadrons de spahis irréguliers »37. Parallèlement, la tribu Zouaoua, à l’est d’Alger, rejoignit l’armée française et fut organisée par le même Yusuf en bataillons de zouaves », comportant chacun un quart d’officiers indigènes et un cinquième de soldats français38 ; levés en cas de besoin, sans contrat, payés en fonction des services rendus, ils retournent à leur tribu une fois l’engagement terminé39. En même temps, toujours dès 1830, sous l’autorité du capitaine Marey-Monge, des cavaliers indigènes sont constitués en deux escadrons provisoires » de chasseurs d’Afrique ». Les spahis et les chasseurs d’Afrique des cavaliers, les zouaves et les tirailleurs dits turcos fantassins40, plus tard structurés en régiments réguliers41, devinrent une allégorie de l’Algérie, incarnée par leur uniforme, le mythique habillement maure » – veste courte, pantalon bouffant, calotte ou turban, large ceinture destinée à limiter les problèmes intestinaux imputés par les médecins au froid et non à l’eau42. Il est si chargé de symbolique qu’il fut repris au xxe s. quand deux unités furent reconstituées comme régiments réguliers43. 44 Cité par Frémeaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco à l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme générique d ... 17Pour les Français, l’enrôlement de supplétifs comporte aussi une dimension socio-politique l’exploitation par les conquérants des compétences des conquis concourt à les rapprocher. Il n’est pas de tribu qui ne compte quelques-uns de ses enfants sous notre drapeau », ce qui constitue une puissance considérable au service des idées que nous voulons propager dans la population arabe »44. En apparence, cela paraît coïncider avec la politique d’intégration romaine, mais la perspective est inverse les auxilia qui ne servent pas dans leur province d’origine, qui combattent aux côtés des légions, face à un ennemi qui n’est pas leur semblable, qui finissent intégrés dans la collectivité citoyenne, n’ont rien de commun avec les supplétifs français, qui restent attachés à leur pays et à leur condition, dont l’utilisation est justifiée par des faiblesses de l’armée française. Les auxiliaires romains, étroitement complémentaires des légionnaires, sont à la fois intégrés à des corps d’armée dans l’Empire et identifiés par leur appartenance à des unités définies ; il pourrait sembler que les supplétifs, le plus souvent amalgamés par petits groupes dans des régiments réguliers français, sont mieux assimilés que les auxiliaires romains, mais le but est d’éviter qu’un isolement identitaire ne leur inspire des aspirations d’égalité. Ce n’est pas un hasard si l’unique tombe de supplétif de la guerre de 1870 sur le territoire français est anonyme, dédiée au Turco »45. 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crée deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algérie ... 47 Créé en 1854-55, à la suite des trois autres, ce régiment de zouaves de la Garde impériale » d’ ... 18On voit surgir ici et là quelques rappels antiques, comme les adjectifs maure », ou numide » qui fut accolé à un titre d’unité de cavalerie46 ; la figure de porte-drapeau zouave dont la hampe est surmontée d’une aigle a l’air romain, mais cet accessoire est un héritage du Second empire47. 48 Azan 1925, p. 59. 19Le seul parallèle explicite entre auxilia et supplétifs que j’ai trouvé date de la première moitié du xxe s., et est ambigu Les soldats numides d’Annibal ont pu, sans autre attirail que quelque éléphants et sans l’appui même de leur patrie, traverser l’Espagne, la Gaule, les Alpes pour aller dominer la puissante Italie ; leurs descendants, éclairés par le génie pacifique de la France, et équipés de tous les perfectionnements de la science moderne, sauront atteindre à travers le Sahara et mettre en valeur les richesses incalculables qui demeurent inexploitées dans les immenses territoires de l’Afrique française »48. La comparaison n’est pas établie avec les auxilia romains, mais avec les ennemis puniques venus attaquer les Romains jusque dans leur patrie ; et elle aboutit à une instrumentalisation des supplétifs au profit des Français ils vont contribuer à étendre la domination de la métropole sur l’Afrique noire. 49 Formée par le général de Monsabert, elle est composée de trois régiments de tirailleurs 3e et 7e ... 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-à-vis des Alliés, ce que nos indigènes sont vis-à-vis ... 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division à la campagne d’Italie, et les polémiques q ... 52 Heurgon 1978, p. 115. De même J. Heurgon souffla l’idée de la prise d’armes de l’unité sur le foru ... 20Je n’ai retrouvé un véritable lien qu’au milieu du xxe s. la 3e Division d’infanterie algérienne, formée en 194449, fut dotée d’un insigne composé de la Victoire de Constantine et de trois croissants tricolores, symbole traditionnellement associé aux régiments indigènes d’Afrique du nord. L’initiateur se proposait, par ce choix qui les égalait à l’armée romaine, de réhabiliter les troupes françaises déconsidérées au sein des armées alliées50. Le maréchal Alphonse Juin, natif de Bône département de Constantine, qui commanda la division lors de l’attaque du Mont Cassin, explicite C’était la division chère à mon cœur, celle de Constantine, composée de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de révéler en quatre jours de bataille que, sous l’insigne tricolore des trois croissants qu’elle arborait fièrement, elle était la digne héritière de la iiie Augusta, la glorieuse légion de Numidie au temps de l’occupation romaine »51. Assurément, cette vision lui fut soufflée par le grand latiniste Jacques Heurgon, alors intégré à la 3e DIA dont il inspirait le commandant52. 53 Sur l’acquisition de la citoyenneté française par les légionnaires, ... 21La légion, logiquement absente de la seconde partie consacrée aux auxiliaires, est omniprésente dans la première, consacrée à la continuité entre Rome et la France en Afrique du nord. La raison en est simple même si, logistiquement, la Légion étrangère française correspond aux auxiliaires – des étrangers, non citoyens, combattant dans des unités spécifiques, engagés aux côtés des autres troupes, et recevant la citoyenneté à la fin de l’engagement53 –, elle seule, et non les auxiliaires, est invoquée par les Français pour argumenter la continuité avec Rome. Les parallèles techniques qu’on peut mettre en évidence entre auxilia et supplétifs ne sont que cela des réactions identiques à des situations identiques, même si elles ne sont pas identifiées comme telles. 22Les études anciennes dont étaient imprégnés les officiers du xixe s. sont une cause de cette vision, qui valorise la seule légion comme corps de troupe emblématique de Rome. L’exercitus Africae apparaissait comme un bloc, ces braves gens » félicités par l’empereur Hadrien qu’évoquait Gaston Boissier, une masse victorieuse indistincte venue d’Europe qui montrait la voie aux Français. L’importance numérique et stratégique des auxiliaires romains était alors inconnue, ils étaient ressentis comme les comparses insignifiants et occasionnels des prestigieuses unités légionnaires. Dans tous les cas il aurait été impossible d’insérer l’image des troupes indigènes, en partie héritées des Turcs vaincus, en partie issues de populations à combattre, dans le panorama dominant au xixe s. d’une Europe opposée aux barbares. Il fallut attendre les interventions décisives des troupes indigènes dans les guerres de libération européennes et l’affinement de la compréhension de la composition de l’armée romaine pour que le tableau se nuance, avant d’être mis en pièces à l’époque contemporaine. Haut de page Bibliographie Ageron 1995, Les supplétifs algériens dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie », Vingtième Siècle, revue d’histoire 48, octobre-décembre, p. 3-20. Andreani A. 1889, Loi du 15 juillet 1889. Traité pratique du recrutement et de l’administration de l’armée française, Nice. Audollent A. 1896, Victoire ailée du musée de Constantine », RA 16, p. 66-75. Azan P. 1925, L’armée indigène nord-africaine, Paris. Azan P. 1936, L’armée d’Afrique de 1830 à 1852 Coll. du Centenaire de l’Algérie, 1830-1930, Paris Bagnes d’Afrique 1981, F. Rude éd., trois transportés en Algérie après le coup d’État du 2 décembre 1851, Paris. Baris T. 2007, Le corps expéditionnaire français en Italie. Violences des “libérateurs” durant l’été 1944 », Vingtième Siècle. Revue d’histoire 93, 2007/1, p. 47-61. Benseddik N. 1982, Les troupes auxiliaires de l’armée romaine en Maurétanie Césarienne sous le Haut Empire, Alger. Boissier G. 1891, Discours prononcé à la séance générale des Sociétés savantes, le mercredi 27 mai 1891 », BCTH, p. LII-LIII. Boissier G. 1895, L’Afrique romaine. Promenades archéologiques en Algérie et en Tunisie, Paris. Brunon J. 1955, À la gloire de l’armée d’Afrique depuis 1830. Catalogue d’exposition, Marseille, Palais de la Bourse, 19 mai -15 juillet 1955, Marseille. Cadiou F. 2008, Hibera in terra miles. Les armées romaines et la conquête de l’Hispanie sous la république 218-45 av. Madrid. Cagnat R. 1886, Notice d’un recueil autographe d’inscriptions vues et dessinées par feu le commandant De La Mare », Bull. épigr. de la Gaule, 1886, p. 232-243. Cagnat R. 1913, L’armée romaine d’Afrique et l’occupation militaire de l’Afrique sous les empereurs, Paris 1e éd. 1892. Champeaux A. 2013, Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées 271, p. 89-106 [repris de Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », dans Les troupes de marine dans l’armée de terre, un siècle d’histoire, 1900-2000, Limoges, 2001]. CIL = Corpus Inscriptionum Latinarum, consilio et auctoritate Academiae litterarum regiae Borussicae, Berlin. III, Inscriptiones provinciarum Europae Graecarum, Th. Mommsen, 1873 ; VIII, Inscriptiones Africae Latinae. 1 Inscriptiones Africae proconsularis et Numidiae, collegit G. Wilmanns, ed. Th. Mommsen, 1881. Guerre La 2014, M. Coltelloni-Trannoy, Y. Le Bohec dir., La Guerre dans l’Afrique romaine sous le Haut-Empire. Actes du 136e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Paris, 2014. Delamare 1850, Exploration scientifique de l’Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842, 1843, 1844 et 1845, publiée par ordre du gouvernement et avec le concours d’une commission académique. Archéologie, Paris. Discours Les 2003, Y. Le Bohec éd., Les discours d’Hadrien à l’armée d’Afrique. Exercitatio, Paris De l’archéologie à l’histoire. Dondin-Payre M. 1991, L’exercitus Africae inspiratrice de l’armée française d’Afrique Ense et aratro », AntAfr 27, p. 141-149. Dondin-Payre M. 1998, L’utilisation symbolique des monuments archéologiques d’Algérie », dans M. Khanoussi, P. Ruggeri, C. Vismara éd., L’Africa romana XII, Atti del XII convegno di studio Olbia, 12-15 dicembre 1996, Sassari, Pubblicazioni del Dip. di Storia dell’Università degli studi di Sassari, 31, p. 1067-1099. Dondin-Payre M. 2010, Nécropoles et tombeaux de Lambèse », dans J. Leclant, Fr. Déroche éd., Monuments et cultes funéraires d’Afrique du Nord. Actes de la IVe journée d’études nord-africaines, Paris, p. 77-121. Frémeaux J. 2009, Les premières troupes supplétives en Algérie », Revue historique des armées 255 repris et remanié de Aux origines des troupes supplétives. Le makhzen de la conquête », Guerre d’Algérie Magazine, no 4, juillet-août 2002, p. 12-17. Galibert L. 1844, Histoire de l’Algérie ancienne et moderne depuis les premiers établissements des Carthaginois jusqu’à la prise de la Smalah d’Abd-el-Kader, Paris. Hamdoune Chr. 1999, Les auxilia externa africains des armées romaines iie siècle av. – ive siècle ap. Montpellier Études militaires 29. Heurgon J. 1978, Promenades avec le général de Monsabert en Italie », dans J. de Monsabert éd., Hommages au général de Goislard de Monsabert, Paris-Limoges, p. 115-120. Holder P. 1980, Studies in the Auxilia of the Roman Army from Augustus to Trajan, Oxford BAR Int. Ser. 70. Iani P. 2009, Les supplétifs ralliés dans les guerres irrégulières Indochine-Algérie, 1945-1962 », Revue Stratégique 93-96, p. 371-397. Juin A. 1959, Mémoires, Paris. Le Bohec Y. 1989a, L’armée romaine sous le Haut Empire, Paris. Le Bohec Y. 1989b, La troisième légion Auguste, Paris Études d’Antiquités africaines. Le Bohec Y. 1989c, Les unités auxiliaires de l’armée romaine en Afrique proconsulaire et Numidie sous le Haut Empire, Paris Études d’Antiquités africaines. Lorcin P. 2002, Rome and France Recovering Colonial Algeria’s Latin Past », French Historical Studies 25, p. 295-329. Magasin pittoresque 1840, Armée d’Afrique. Corps indigènes », Magasin pittoresque 8, p. 106-107. Monsabert J. de 2000, Notes de guerre, Hélette. Montagnon P. 2012, L’Armée d’Afrique. De 1830 à l’indépendance de l’Algérie, Paris. Nodier Ch. 1839, Journal de l’expédition des Portes de fer rédigé par Charles Nodier [d’après les notes du duc d’Orléans], Paris rééd. 1844. Pellissier de Reynaud E. 1844, Annales algériennes, Paris. Philebert Ch. 1895, La 6e Brigade en Tunisie, Paris-Limoges. Ranc A. 1877, Une évasion de Lambèse. Souvenirs d’un excursionniste malgré lui, Bruxelles. Ravoisié A. 1846, Exploration scientifique de l’Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842. Premier volume. Beaux-arts architecture et sculpture, publiée par ordre du Gouvernement, Paris. Renard M. 2014, L’armée française et la religion musulmane durant la Grande Guerre 1914-1920 », Études coloniales 23 août 2014. Saint-Marc-Girardin Marc Girardin dit 1841, De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparée avec la domination française », Revue des deux Mondes 26, avril, p. 408-445. Sessions J. 2010, Le paradoxe des émigrants indésirables pendant la monarchie de Juillet, ou les origines de l’émigration assistée vers l’Algérie », Revue d’histoire du XIXe siècle 41, p. 63-80. Shuval T. 2000, The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology », International Journal of Middle East Studies 32 3, p. 323-344. Speidel 2006, Emperor Hadrian’s Speeches to the African Army. A New Text, Mainz. Willing P. 1996, Les spahis de 1834 à 1954 », Pieds-Noirs d’hier et d’aujourd’hui Haut de page Notes 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en péninsule ibérique telle qu’elle a été scrutée et démythifiée par F. Cadiou 2008, p. 173-180. 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. Réponse du ministre [Saint-René Taillandier], p. LX Le passé a su, grâce à vous, donner au présent la meilleure leçon. Vous avez fait voir … qu’on ne fonde rien de stable sans le temps, et que, pour conquérir et pour coloniser une faible partie de cette Afrique, il a fallu du temps, beaucoup de temps, même au peuple qui, cependant, a été le plus grand des peuples colonisateurs, à ce peuple romain qui a fait du monde comme le domaine d’une ville ». Le prince félicite… » Boissier fait allusion au discours d’Hadrien » ; voir Les discours 2003 ; Speidel 2006. 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 6 Cagnat 1892 ; les deux éditions 1892, 1913 sont dédiées à l’Armée française d’Afrique », formule calquée sur exercitus Africae qui, bien évidemment, ne comportait pas l’adjectif Romanus. 7 Le chant des Marocains, adapté pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocaine créé pendant la Première guerre, devint l’hymne de l’Armée d’Afrique, connu comme Les Africains ». Il fut interdit de 1962 à 1969, notamment parce qu’il avait été adopté par l’OAS. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armée française, il fait l’éloge d’autres colonisateurs. Voir aussi Bagnes d’Afrique 1981. 9 Cette lettre, souvent citée ainsi Ravoisié 1846, p. 46, est systématiquement reproduite dans les circulaires ministérielles organisant les honneurs funèbres rendus au duc d’Orléans Dondin-Payre 1998. Ce ne fut pas la mort prématurée du duc d’Orléans qui fit échouer le projet, qui, au contraire, faisait donc partie des hommages officiels prévus, mais la réticence du Génie et du Train qui ne voyaient ni comment tracer rapidement des routes ni comment n’utiliser que les chemins existants. 10 Exercitus Africae est employé ici non au sens strict de l’armée de la province d’Africa mais au sens métonymique de toutes les troupes romaines en garnison en Afrique du Nord. 11 Le Général Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son séjour à Tataouin, la 6e Brigade, légitimement fière d’avoir pénétré si loin dans ces contrées jusqu’alors inconnues, a, à l’instar des légions romaines, laissé une inscription qui rappelle son passage. Sur un immense rocher qui domine la rivière et que le Génie a poli à cet effet, on a écrit en lettres gigantesques VIe Brigade de Tunisie / du 10 au 13 mai 1882 », Philebert 1895, p. 189. Plusieurs aquarelles dans Delamare 1850, ex. pl. 16, fig. 1 et p. 138 ; cf. Cagnat 1886, p. 242-243 En finissant, je vous signalerai des textes épigraphiques qui, pour n’être pas romains, n’en sont pas moins intéressants. Ce sont d’abord des inscriptions du xvie s. …, puis des inscriptions du xixe s. qui pourraient être mises en regard de certains bulletins de victoire laissés par les Romains sur la terre d’Afrique comme la suivante D’un côté de la porte du fort Clauzel à Bougie VII, p. 235 “La garnison / réduite à 900 hommes a élevé / ce fort / du 7 au 21 9bre en combattant / les 7,8,9,10,11 9bre 1835 / le Ct Larochette comdt supeur”. Ou classés parmi les mortes singulares dont un pays se fait honneur A côté de la porte du fort Clauzel VII, p 234 “A Naigeon, Ce / sapeur au 2me Rment du / Génie / tué le 20 9bre 1835 / en posant l’escalier du fort. / Ordre du jour du 13 Xbre”. Celle-ci légendée “Bougie Saldae 7bre 1844. Echelle de 0,20 pour mètre” constitue le pendant des commémorations de travaux publics romains. » 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissé son squelette immense couché tout entier sur ce vaste pays ; en l’étudiant, on voit ce que fut, pendant sa vie, ce colosse que rien n’a pu faire oublier depuis qu’il a disparu du monde qu’il remplissait presque seul. L’étude du système d’occupation des Romains serait d’une grande utilité ; ce n’est qu’en marchant sur leurs traces que nous donnerons une haute importance à notre magnifique conquête » ; p. 247 les Bibans que les Romains ne passèrent jamais » ; p. 249 des ruines romaines qui sont les dernières traces des Romains que l’on doive rencontrer sur cette route jusqu’à Alger » ; p. 313-314 Ce chef qui a fait flotter nos drapeaux là où les Romains avaient évité de faire flotter leurs aigles ». 13 Adrien Dauzats a réalisé plusieurs dessins préparatoires aquarellés, actuellement conservés dans les collections du musée de Chantilly ; selon les versions, l’armée n’est pas au sec, mais les pieds dans un oued, le soldat est en train de graver le rocher ou la gravure est terminée et la colonne s’éloigne ; l’inscription varie aussi Armée française 28 octobre 1839. 14 Nodier 1844, p. 263 entre la première et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeurs armée française 1839 ». 15 Trajan fit édifier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciques du début du iie s. Une inscription, connue à l’époque moderne comme tabula Traiana, commémore cette réalisation CIL, III, 1699 = 8267. Elle se trouvait en aplomb de la route, juste au-dessus du Danube ; à la suite de la construction d’un barrage dans la seconde moitié du xxe s., le niveau du fleuve monta et l’inscription, ainsi que les vestiges du pont antique, furent déplacés dans un parc du côté serbe. Avant 2004, un homme d’affaires roumain, nommé Josif Constantin Drăgan, fit graver dans la paroi, juste en face, une immense tête du roi Décébale, qu’il légenda ainsi Decebalus rex Dragan fecit ! 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quondam centurionis legionis suprascriptae, cui idem Maximus testamento suo monimentum sibi ex sestertium XII nummum faciendum delegauerat, Consacré aux Dieux Mânes, à Titus Flavius Maximus, préfet de la 3e légion Auguste, par les héritiers de Julius Secundus, autrefois centurion de la légion susdite, auquel le même Maximus avait, par testament, confié la mission de faire faire son tombeau pour un prix de 12 000 sesterces » CIL, VIII, 4317. 17 Dondin-Payre 2010 l’opération fut conduite avec une extrême minutie, les pierres numérotées reposées à leur ancien emplacement et la plaque funéraire latine réintégrée au-dessus du linteau. 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, Archéologie de la Subdivision de Batna, manuscrit inédit, Bibliothèque de l’Institut de France MS 1369. Carbuccia développe Ce monument le tombeau menaçait ruine de toutes parts ; je prescrivis immédiatement de le démonter pour le reconstruire, trop heureux en ma qualité de Colonel de la 2e Légion étrangère française de rendre hommage à l’un des chefs de cette immortelle 3e Légion qui a laissé dans ce pays d’impérissables ruines ». … La garnison profitant de ce jour pour une promenade militaire est venue y [à la pose de la pierre] assister et a rendu les honneurs militaires au chef de la 3e légion Auguste par un feu de bataillon, puis la garnison a défilé devant le monument funéraire ». Carbuccia modifie l’expression de son grade pour refléter celui de l’officier romain 2e légion étrangère française au lieu de 2e régiment de légion étrangère ou 2e Étranger. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un peu les commentateurs de la proclamation du général Clauzel il y était question, comme dans celle du vainqueur des Pyramides, d’un certain nombre de siècles qui contemplaient l’armée française le chiffre variant selon les copies, les uns l’appliquaient à l’Atlas lui-même – qui certainement porte sur ses cimes bien des siècles écoulés ; d’autres pensaient qu’il s’agissait d’un antique tumulus, connu dans le pays sous le nom de Koubar-el-Roumia Tombeau de la Chrétienne – que l’on aperçoit de Mouzaïa, sur une colline au nord du pays des Hadjoutes ; enfin quelques plaisants prétendirent que les siècles qui nous contemplaient n’étaient autres que certains généraux que nous avait envoyés la Jeune France de Juillet, et qui, arrivés au terme d’une carrière fort honorable sans doute, semblaient se survivre à eux-mêmes ». 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la même signification. Sur les opérations militaires en Afrique romaine, La guerre 2014. 24 Azan 1936. La dénomination Armée d’Afrique » continua à s’appliquer, outre aux troupes qui conquirent la Régence d’Alger, à celles de Tunisie, du Maroc et du Sahara, toutes armes et spécialités confondues marine et armée de l’air comprises. L’Armée d’Afrique est, entre autres, le nom d’une revue, sous-titrée Organe de liaison entre les officiers des réserves Algérie-Tunisie et Maroc et leurs camarades de l’active », parue de 1924 à 1929 à Alger. 25 À l’origine, le mot supplétif » renvoie globalement aux hommes jugés inaptes au service au front et insérés dans des services auxiliaires non combattants, ou aux services annexes services de santé, de secrétariat, d’habillement ainsi qu’aux femmes, aux débuts de leur incorporation. Il semble n’être apparu qu’au début du xxe s., lors de la conquête du Maroc ; d’autres mots ont eu cours aussi partisans », irréguliers », auxiliaires indigènes ». Voir Andreani 1889, p. 98-100. Historique dans Ageron 1995, p. 3-5 ; Frémeaux 2009. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unités d’infanterie, dites montées », comportent un certain nombre de cavaliers. 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antérieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unités permanentes contrairement aux goums algériens. Au Maroc on reprit la création des goums en 1908 ; ces unités subsisteront jusqu’en 1956, quand elles seront intégrées à l’Armée royale. 29 Après les guerres de Crimée et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ; le gouvernement né de la révolution de 1830 se débarrassa de l’assemblage complètement hétéroclite de volontaires qui devaient exporter la révolution en Espagne en 1830 et de combattants des barricades à Paris en les envoyant en Algérie où ils furent incorporés à un régiment de zouaves ; l’échec fut total, et au bout de quelques mois le général Berthezène décida de former des unités de zouaves entièrement indigènes. Les volontaires parisiens passèrent alors dans les bataillons auxiliaires d’Afrique », qui, regroupés, formeront le 67e régiment d’infanterie, voir Galibert 1844, p. 401-402 ; Sessions 2010. 34 Frémeaux 2009, p. 1-5. 35 L’armée d’Afrique comptait au départ trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ 150 hommes un au 13e régiment de Chasseurs, deux au 17e. Peu employés jusqu’à la prise d’Alger, ils se révélèrent très vite inefficaces face à la rapidité et la dextérité des cavaliers arabes. 36 Les expulsés, dont le nombre était estimé à 1500, furent dirigés vers Smyrne et l’Asie Mineure Shuval 2000, p. 326-328. 37 Yusuf, figure légendaire de l’armée d’Afrique, devint général en 1856. Le Ministère de la Guerre n’entérina l’insertion des spahis réguliers dans l’Armée d’Afrique qu’en 1834. Septembre 1834 création des spahis réguliers d’Alger ; 10 juin 1835 création des spahis réguliers de Bône ; 13 août 1836 création des spahis réguliers d’Oran. Ils sont alors désignés comme corps de cavalerie indigène » et sont organisés en régiment en 1845. 38 Quand Clauzel succéda à Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves déjà réunis à Alger, 2000 étant prêts à les rejoindre. Sur toutes les troupes indigènes en Algérie, Brunon 1955 ; Montagnon 2012 ; Champeaux 2013, p. 1-5. 39 Arrêté du 1 octobre 1830 Il sera formé un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officiers 6 sont indigènes, sur 673 sous-officiers et hommes de troupes 31 sont français ; au fil du temps la proportion de Français s’accrut, les indigènes se dirigeant plutôt vers les spahis. Les unités de zouaves furent restructurées à plusieurs reprises en 1842 3 bataillons sont organisés en un régiment ; en février 1852 3 régiments sont créés, un par province Alger, Oran, Constantine, à partir des 3 anciens bataillons. En mars 1855, un régiment des zouaves de la garde est créé, qui deviendra le 4e régiment en 1870. 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; Frémeaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unités nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des éléments fixes d’une armée régulière, elles disparaissent naturellement quand l’utilité spécifique qui a suscité leur création n’a plus cours. 42 Illustrations, voir 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstitué comme régiment régulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence reconstitué comme régiment régulier en 1984. 44 Cité par Frémeaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco à l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme générique désignant tout membre d’une troupe indigène. Ici, le 5 décembre 1870, a succombé en défendant la patrie un Turco. Seul par cinq décharges successives, il arrêta un régiment prussien, et le bras cassé, il tira quatre fois encore, puis tomba criblé de balles. L’héroïsme est un baptême. Dieu lui fasse miséricorde ». Cet éloge funèbre, dont la tonalité chrétienne finale est révélatrice, fut rédigé par le lieutenant-colonel Testerode sans doute Eugène-Paul, du 36e régiment d’Infanterie de Ligne qui commandait l’unité dans laquelle était incorporé ce fantassin musulman resté anonyme, auquel il fit ériger en 1886 un mausolée en forme de pyramide près de Chanteau dans le Loiret. Plus tard, le Souvenir Français aménagea, au même cimetière de Chanteau, un tombeau de style pseudo-musulman conforme aux critères définis par l’armée française ; il s’agit sans doute de la première sépulture de soldat supplétif en métropole, voir Renard 2014. À Juranville, toujours dans le Loiret, un Turco est nommé, avec une orthographe erronée, sur la plaque et non sur une tombe apposée non par une autorité militaire, mais par le Souvenir français, sur la maison au Pavé de Juranville où est réputé s’être déroulé l’épisode relaté dans l’éloge funèbre À la Mémoire de Hamed-ben-Kacy, soldat au 3e Régiment de Tirailleurs Algériens qui, retranché dans cette maison, s’est défendu avec acharnement contre un grand nombre de Prussiens et en a tué sept avant de succomber. 28 novembre 1870. À nous le souvenir, à lui l’immortalité », voir 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crée deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algériens » ; ces cavaliers sont aussi désignés par l’oxymore zouaves fantassins à cheval » parce que, par commodité, ils sont jumelés à un bataillon de zouaves constitué au même moment ; c’est comme si on avait appelé légionnaires » les cavaliers des ailes attachées aux légions romaines. 47 Créé en 1854-55, à la suite des trois autres, ce régiment de zouaves de la Garde impériale » d’où l’aigle est aussi connu comme 4e régiment de zouaves. Il fut dissous en 1870 ; ; Notices historiques sur le Corps des Zouaves 1830-1962, 48 Azan 1925, p. 59. 49 Formée par le général de Monsabert, elle est composée de trois régiments de tirailleurs 3e et 7e Tirailleurs algériens, 4e Tirailleurs tunisiens. La Victoire de Constantine, expressément choisie pour figurer sur cet emblème, est une statuette romaine découverte dans la casbah de Constantine lors de travaux, en 1855 Audollent 1896 ; une réplique fut placée au sommet du monument aux morts de la guerre de 1914, lui-même en forme d’arc de triomphe romain. 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-à-vis des Alliés, ce que nos indigènes sont vis-à-vis de nous. Ah, quand la France reprendra-t-elle sa place ? ». 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division à la campagne d’Italie, et les polémiques qu’elle suscita, Baris 2007. 52 Heurgon 1978, p. 115. De même J. Heurgon souffla l’idée de la prise d’armes de l’unité sur le forum de Pompéi illustration, R. Maumet, Montsabert le Romain, 53 Sur l’acquisition de la citoyenneté française par les légionnaires, ; elle peut être demandée à partir de trois ans de service ; elle est accordée après blessure au combat. Dans tous les cas le légionnaire peut la de page Pour citer cet article Référence papier Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armée d’Afrique héritiers de l’exercitus Africae ? », Antiquités africaines, 56 2020, 357-364. Référence électronique Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armée d’Afrique héritiers de l’exercitus Africae ? », Antiquités africaines [En ligne], 56 2020, mis en ligne le 01 décembre 2020, consulté le 19 août 2022. URL ; DOI de pageCôte d'Ivoire 16 août 2022Trois ans de vide laissé par Dj Arafat, ses fans divisés dans la commémorationAbidjan © 2022 Afriquinfos- Trois ans après le décès de DJ Arafat, le chanteur reste encore dans les mémoires en […] 12 août 2022 Afrique de l'Ouest 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako La médiation togolaise patine, tous les esprits préparés pour une issue négociée de ce différendLa négociation reste privilégiée pour obtenir la libération de 49 soldats ivoiriens détenus depuis un mois à Bamako et accusés […] Lire la suite » 11 août 2022 Afrique de l'Ouest Athlétisme Marie-José Ta Lou établit un nouveau record d’Afrique sur 100mMonaco © 2022 Afriquinfos- Après la déception des Mondiaux d’Athlétisme où elle a fini 7ème de la finale, voilà de quoi […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest En Côte d’Ivoire, le Gouvernement accélère les mesures pour endiguer la cherté de la vieAbidjan © 2022 Afriquinfos- La cherté de la vie sévit depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire. Le Président de la […] Lire la suite » 10 août 2022 Afrique de l'Ouest Côte d’Ivoire Tidjane Thiam de retour au pays pour préparer la présidentielle de 2025?Abidjan © 2022 Afriquinfos- En décembre prochain, cela aurait fait 23 ans qu’il a quitté son pays suite au coup […] Lire la suite » 9 août 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Africa Development Solutions, multinationale panafricaine à fort impact, a officiellement lancé sa filiale West Africa Commodities WACAbidjan © 2022 Afriquinfos- Engagé dans la transformation locale des ressources africaines, le Groupe Africa Development Solutions a pour ambition […] Lire la suite » 7 août 2022 Afrique de l'Ouest 62 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire Un dégel de plus dans le vivre ensemble politique ivoirienNouveau signe de l’apaisement en cours en Côte d’Ivoire, pays à l’histoire récente marquée par la violence politique, le président […] Lire la suite » 3 août 2022 Afrique de l'Ouest La Côte d’Ivoire veut quitter le rang peu honorable de 1er importateur de tilapia congelé au mondeBouaké © 2022 Afriquinfos- La ville de Bouaké a servi de lieu de lancement du Programme Stratégique de Transformation de […] Lire la suite » 25 juillet 2022 Afrique de l'Ouest La Côte d’Ivoire à l’ère de son premier superphoneAbidjan © 2022 Afriquinfos- Après le smartphone, c’est autour de la Côte d’Ivoire de se hisser sur le marché de […] Lire la suite » 20 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Tumeur de Sébastien Haller L’international ivoirien reçoit le soutien de la planète footballDortmund © 2022 Afriquinfos- L’information est tombée lundi. La nouvelle recrue de Dortmund, l’international ivoirien Sébastien Haller a été diagnostiqué d’une […] Lire la suite » 18 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Championnats du monde 2022 Ta Lou empêchée de monter sur le podium du 100 m par des JamaïcainesOregon © 2022 Afriquinfos- Une place sur le podium des championnats du Monde d’athlétisme, ce ne sera pour cette fois-ci […] Lire la suite » 14 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Côte d’Ivoire Une proposition de légalisation de la polygamie optionnelle suscite un débat sociétalAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Ligue ivoirienne des droits des femmes, l’Association ivoirienne pour le droit des femmes, accompagnées de […] Lire la suite » 29 juin 2022 Afrique Paola Audrey Ndengue, experte des ICC en Afrique, a pris les rênes de Boomplay Côte d’Ivoire’Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le jeudi 9 juin 2022, Boomplay, première application de streaming musical en Afrique, a annoncé l’ouverture […] Lire la suite » 27 juin 2022 Afrique de l'Ouest Programme d’Excellence en Gestion d’Entreprises PEGE Ecobank Côte d’Ivoire, GIZ et BEM célèbrent leurs diplômésAbidjan © 2022 Afriquinfos- Ecobank Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’agence de coopération internationale allemande pour le développement GIZ et […] Lire la suite » 22 juin 2022 Afrique de l'Ouest Côte d’Ivoire Endeavour Mining signe deux partenariats pour la formation professionnelle de 150 jeunes et l’alphabétisation de 500 personnesAbidjan © 2022 Afriquinfos- Endeavour Mining à travers sa Fondation Endeavour’ a signé le 14 juin 2022 à Abidjan, deux […] Lire la suite » 21 juin 2022 Afrique de l'Ouest 59 mille milliards de Fcfa qui consolident la place de leader de la Côte d’Ivoire dans l’UEMOAAbidjan © 2022 Afriquinfos- Locomotive de l’économie dans la zone UEMOA, la Côte d’Ivoire entend bien maintenir sa position. Elle […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Rachel Keke, une députée pas comme les autres au Parlement françaisParis © 2022 Afriquinfos- Âgée de 48 ans, la Franco-Ivoirienne Rachel Keke a été élue député au parlement français ce […] Lire la suite » 17 juin 2022 Afrique de l'Ouest Internet très haut débit fixe Orange Côte d’Ivoire universalise la fibre optique en décembre 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le 10 juin 2022, au cours d’une conférence de presse à Orange Village, le siège d’Orange […] Lire la suite » 15 juin 2022 Afrique de l'Ouest La BAD renforce le capital de la Compagnie commune de réassurance, la CICA-RE, à hauteur de 6,558 milliards FcfaAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Banque Africaine de Développement BAD vient d’acquérir une participation de 5,47% du capital de la […] Lire la suite » 9 juin 2022 Afrique de l'Ouest Miss Yacé Olivia désormais dans le cercle fermé des Ambassadeurs du tourisme ivoirienAbidjan © 2022 Afriquinfos- Sa désignation en tant qu’Ambassadeur du Tourisme ivoirien» coulait de source. Olivia Yacé, Miss Côte d’Ivoire […] Lire la suite » 7 juin 2022 Afrique de l'Ouest Orange Côte d’Ivoire s’engage aux côtés de l’industrie culturelle ivoirienne à travers des Festivals et concertsAbidjan © 2022 Afriquinfos- Orange Côte d’Ivoire investit depuis plus de 10 ans dans la promotion de la culture ivoirienne […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Côte d’Ivoire Innovation 20 a organisé le SASEN Business Forum, le rendez-vous BtoB de l’écosystème start-up d’Afrique de l’OuestAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le CI20 Côte d’Ivoire Innovation 20 a organisé ce jeudi 2 juin 2022 le SASEN Business […] Lire la suite » 27 mai 2022 Afrique de l'Ouest Eternity’ d’Alpha Blondy installe un peu plus l’artiste parmi les icônes du reggaeAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le reggaeman ivoirien Alpha Blondy sort ce 27 mai 2022, son nouvel album Eternity» en version […] Lire la suite » 25 mai 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Cofina confirme son leadership dans l’inclusion financière avec l’arrivée de DPI à ses côtésAbidjan © 2022 Afriquinfos- Development Partners International DPI, société d’investissement de premier plan axée sur l’Afrique avec 2,8 milliards de […] Lire la suite » 23 mai 2022 Afrique de l'Ouest Scudetto Kessié et le Milan AC jubilent après 11 ans d’attente Milan © 2022 Afriquinfos- Et de 19 pour le Milan AC. Dimanche, les ’Rosseneri ’’ ont soulevé leur 19èmetrophée de Champion […] Lire la suite » Afrique Les Etats de la planète s’engagent à restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 COP15La COP15 qui s’est achevée vendredi dernier à Abidjan s’est engagée à accélérer la restauration d’un milliard d’hectares de terres […] Lire la suite » 19 mai 2022 Afrique de l'Ouest L’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte et la Fondation Endeavour désormais partenaires pour la reforestation en AfriqueAbidjan © 2022 Afriquinfos – La Fondation Endeavour a signé le17 mai 2022 en marge de la COP15 à Abidjan, […] Lire la suite » 16 mai 2022 Afrique de l'Ouest Ligue 1 Seko Fofana, 4è Ivoirien en 14 éditions à remporter le Prix Marc Vivien Foe’Paris © 2022 Afriquinfos- Le Meilleur joueur africain de la Ligue 1 française’ s’appelle Seko Fofana. Le milieu de terrain du […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest La durabilité de l’économie cacaoyère mondiale au cœur des priorités de l’ICCOBerlin © 2022 Afriquinfos- Les revenus des producteurs, la déforestation, le travail des enfants, et de devoir de diligence constituent […] Lire la suite » 13 mai 2022 Afrique de l'Ouest Côte d’Ivoire Succession de Patrice Beaumelle, Jean Louis Gasset en pole position Abidjan © 2022 Afriquinfos- Finies les péripéties à la Fédération Ivoirienne de Football FIF avec l’élection d’un nouveau président. Place désormais […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest OP 15 La Déclaration d’Abidjan’ veut produire des actes concrets en Afrique contre la désertificationAbidjan © 2022 Afriquinfos- La COP15 contre la déforestation s’est ouvert le 9 mai 2022 à Abidjan, en présence de […] Lire la suite » 6 mai 2022 Afrique de l'Ouest La Fondation Donwahi’ lance sa saison 2022-2023 à travers deux expositions majeures, Africa in motion» et Reflections»ABIDJAN © 2022 Afriquinfos- La Fondation Donwahi pour l’art contemporain a inauguré le 2 mai dernier sa saison 2022-2023 avec […] Lire la suite » 3 mai 2022 Afrique de l'Ouest Neptune Terminus’, 6è album studio de Youssoupha qui explore de nouveaux sentiersAbidjan © 2022 Afriquinfos- Une année après la sortie de Neptune Terminus », son sixième album, le rappeur Youssoupha le réédite avec […] Lire la suite » 25 avril 2022 Afrique de l'Ouest Une vue du parcours d’Idriss Diallo, ancien-nouveau patron’ à la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- Alors que de nombreux fans du football africain s’attendaient à la victoire d’une autre légende, Didier […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest FIF Quel avenir pour Drogba après sa défaite sèche à l’élection de la Présidence ?Abidjan © 2022 Afriquinfos- La Renaissance » du football ivoirien devra encore attendre. Le projet porté par l’ancien international ivoirien Didier Drogba, n’a […] Lire la suite » 21 avril 2022 Afrique de l'Ouest Tiémoko Meyliet Koné, un patriote à la Vice-Présidence de la Côte d’IvoireAbidjan © 2022 Afriquinfos- Tiémoko Meyliet Koné, jusque-là, Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest BCEAO, […] Lire la suite » 19 avril 2022 Afrique de l'Ouest Le projet AGRIDOM ambitionne d’optimiser le potentiel agricole dans 3 pays africains via le travail décentAbidjan © 2022 Afriquinfos-Trois pays africains, notamment, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée vont bénéficier du projet […] Lire la suite » 14 avril 2022 Afrique de l'Ouest FEMUA 14 Du spectacle et encore de l’humanitaire avec la RDC comme invitée spécialeAbidjan © 2022 Afriquinfos La République Démocratique du Congo RDC sera le pays invité d’honneur de la 14è édition du […] Lire la suite » 12 avril 2022 Afrique de l'Ouest Football Drogba et cinq concurrents en lice pour diriger la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- A la date du 10 avril convenue pour la clôture des candidatures, ce sont six 6 dossiers qui […] Lire la suite » 1 avril 2022 Afrique de l'Ouest Recapitalisation du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la paix’ à hauteur de 6 millions de dollarsAbidjan © 2022 Afriquinfos- 6 millions de dollars, soit 3,52 milliards Fcfa c’est le montant que va coûter la […] Lire la suite » 18 mars 2022 Afrique de l'Ouest Maîtrise de la lecture Lancement de la 1ère édition du concours Planète J’aime Lire à voix haute’Abidjan © 2022 Afriquinfos – En fin d’année du CE2, les élèves doivent pouvoir lire à voix haute de façon […] Lire la suite » 17 mars 2022 Afrique de l'Ouest La FIF connaîtra définitivement son patron le 23 avril prochain Abidjan © 2022 Afriquinfos- Sauf catastrophe, le Congrès électif de la Fédération Ivoirienne de Football FIF se tiendra le 23 avril […] Lire la suite » 15 mars 2022 Afrique de l'Ouest Bilan global du MASA 2022 Abidjan © 2022 Afriquinfos- La capitale ivoirienne a pour la 12ème fois abrité le Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan MASA. […] Lire la suite » 14 mars 2022 Afrique de l'Ouest Le chocolat de Daloa en Côte d’Ivoire honoré au Salon de l’agriculture de ParisParis © 2022 Afriquinfos- Le chocolat de Daloa a été distingué à la 58e édition du Salon de l’agriculture de Paris […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Plateforme phygitale Orange Business Live’ Analyse des cinq grandes tendances technologiques qui façonneront les entreprises en 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le mercredi 9 mars 2022 a été marqué par le retour de l’évènement phygital business […] Lire la suite » 11 mars 2022 Afrique de l'Ouest Orange Côte d’Ivoire a récompensé ses clients spectateurs de la CAN Cameroun 2021’Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le 6 février dernier, la grand-messe du football africain s’est achevée par la victoire du Sénégal […] Lire la suite » 10 mars 2022 Afrique de l'Ouest MedAfrique poursuit son Programme national de réhabilitation de Centres de santé’, livre la 1ère phase de réhabilitation de l’Hôpital Général de YopougonAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le 7 mars 2022, s’est déroulé en présence de Patrick Achi, Premier Ministre de la Côte d’Ivoire […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Il faudra encore patienter pour connaître le patron de la FIF, la CAN 2023 approcheAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le dénouement de la crise que connaît le football ivoirien devait être connu le 23 mars prochain. […] Lire la suite » 9 mars 2022 Afrique de l'Ouest La star Meiway entame la célébration de ses 30 ans de carrière en FranceParis © 2022 Afriquinfos- Partiellement entamée en 2020 et reportée pour cause de la Covid-19, la tournée musicale devant marquer les […] Lire la suite » 7 mars 2022 Afrique de l'Ouest Harcèlement dans le sport La direction d’Africa Sport remontée contre un présumé harceleurAbidjan © 2022 Afriquinfos-Le président de l’Africa sport d’Abidjan a décidé de suspendre M. Touré Macadi, membre de l’encadrement technique […] Lire la suite »La Côte d’Ivoire officiellement la République de Côte d’Ivoire, est un pays situé sur la côte sud de l’Afrique de l’Ouest. La capitale politique de la Côte d’Ivoire est Yamoussoukro au centre du pays, tandis que sa capitale économique et sa plus grande ville est la ville portuaire d’Abidjan. Il borde la Guinée au nord-ouest, le Libéria à l’ouest, le Mali au nord-ouest, le Burkina Faso au nord-est, le Ghana à l’est et le golfe de Guinée océan Atlantique au sud. La langue officielle de la république est le français, les langues autochtones locales étant également largement utilisées, notamment le baoulé, le dioula, le dan, Anyin et cebaara sénoufo. Au total, il y a environ 78 langues différentes parlées en Côte d’Ivoire. Le pays compte de grandes populations de musulmans, de chrétiens principalement catholiques romains et de diverses religions sa colonisation par les Européens, la Côte d’Ivoire abritait plusieurs États, dont Gyaaman, l’Empire Kong et Baoulé. La région est devenue un protectorat de la France en 1843 et a été consolidée en tant que colonie française en 1893 au milieu de la ruée européenne pour l’Afrique. Elle a obtenu son indépendance en 1960, dirigée par Félix Houphouët-Boigny, qui a dirigé le pays jusqu’en 1993. Relativement stable par rapport aux normes régionales, la Côte d’Ivoire a établi des liens politiques et économiques étroits avec ses voisins ouest-africains tout en maintenant des relations étroites avec l’Occident , en particulier la France. La Côte d’Ivoire a connu un coup d’État en 1999 et deux guerres civiles pour des motifs religieux, d’abord entre 2002 et 2007 et de nouveau en 2010-2011. En 2000, le pays a adopté une nouvelle constitution. La Côte d’Ivoire est une république dotée d’un fort pouvoir exécutif confié à son président. Grâce à la production de café et de cacao, le pays était une puissance économique en Afrique de l’Ouest dans les années 60 et 70, bien qu’il ait traversé une crise économique dans les années 80, contribuant à une période de troubles politiques et sociaux. Ce n’est que vers 2014 que le produit intérieur brut a de nouveau atteint le niveau de son pic dans les années 70. Au 21e siècle, l’économie ivoirienne a été largement basée sur le marché, et elle dépend encore fortement de l’agriculture, la production de cultures de rente des petits exploitants étant de la Côte d’IvoireMigration terrestreLa première présence humaine en Côte d’Ivoire a été difficile à déterminer car les restes humains n’ont pas été bien préservés dans le climat humide du pays. Cependant, des fragments d’armes et d’outils récemment trouvés en particulier, des haches polies coupées dans le schiste et des restes de cuisine et de pêche ont été interprétés comme une indication possible d’une grande présence humaine pendant la période du Paléolithique supérieur 15 000 à 10 000 avant JC. ou au minimum, la période néolithique. Les premiers habitants connus de la Côte d’Ivoire ont laissé des traces éparses sur tout le territoire. Les historiens pensent qu’ils ont tous été déplacés ou absorbés par les ancêtres des habitants indigènes actuels, qui ont migré vers le sud dans la région avant le 16e siècle. Ces groupes comprenaient les Ehotilé Aboisso, Kotrowou Fresco, Zéhiri Grand Lahou, Ega et Diès Divo. Périodes pré-islamique et islamique La première histoire enregistrée apparaît dans les chroniques des commerçants nord-africains berbères, qui, dès les premiers temps romains, ont mené un commerce de caravanes à travers le Sahara en sel, esclaves, or et autres marchandises. Les terminaux sud des routes commerciales transsahariennes étaient situés à la lisière du désert, et à partir de là, le commerce complémentaire s’étendait jusqu’au sud jusqu’à la lisière de la forêt tropicale. Les terminaux les plus importants, Djenné, Gao et Tombouctou, sont devenus de grands centres commerciaux autour desquels les grands empires soudanais se sont développés. En contrôlant les routes commerciales avec leurs puissantes forces militaires, ces empires ont pu dominer les États voisins. Les empires soudanais sont également devenus des centres d’éducation islamique. L’islam a été introduit dans l’ouest du Soudan par des commerçants musulmans berbères d’Afrique du Nord; il s’est propagé rapidement après la conversion de nombreux dirigeants importants. À partir du 11ème siècle, époque à laquelle les dirigeants des empires soudanais avaient embrassé l’islam, il s’est propagé vers le sud dans les régions nord de la Côte d’Ivoire contemporaine. L’Empire du Ghana, le plus ancien des empires soudaniques, a prospéré dans la région englobant l’actuel sud-est de la Mauritanie et le sud du Mali entre le IVe et le XIIIe siècle. Au sommet de sa puissance au XIe siècle, ses royaumes s’étendaient de l’océan Atlantique à Tombouctou. Après le déclin du Ghana, l’Empire du Mali est devenu un puissant État musulman, qui a atteint son apogée au début du 14e siècle. Le territoire de l’empire du Mali en Côte d’Ivoire était limité à l’angle nord-ouest autour d’Odienné. Son lent déclin à partir de la fin du XIVe siècle a fait suite à une discorde interne et à des révoltes d’États vassaux, dont l’un, Songhai, a prospéré en tant qu’empire entre le XIVe et le XVIe siècle. Songhai a également été affaibli par la discorde interne, qui a conduit à une guerre entre factions. Cette discorde a stimulé la plupart des migrations vers le sud en direction de la ceinture forestière. La forêt tropicale dense qui couvre la moitié sud du pays, a créé des barrières aux organisations politiques à grande échelle qui avaient vu le jour dans le nord. Les habitants vivaient dans des villages ou des grappes de villages ; leurs contacts avec le monde extérieur ont été filtrés par les commerçants longue distance. Les villageois vivaient de l’agriculture et de la moderne pré-européenneCinq États importants ont prospéré en Côte d’Ivoire au cours de la période pré-européenne du début de la modernité. L’empire musulman de Kong a été établi par les Jola au début du XVIIIe siècle dans la région centre-nord habitée par les Sénoufo, qui avaient fui l’islamisation sous l’empire du Mali. Bien que Kong soit devenu un centre prospère d’agriculture, de commerce et d’artisanat, la diversité ethnique et la discorde religieuse ont progressivement affaibli le royaume. En 1895, la ville de Kong serait mise à sac et conquise par Samori Ture de l’empire Wassoulou. Le royaume d’Abron de Gyaaman a été établi au 17ème siècle par un groupe Akan, l’Abron, qui avait fui la confédération Ashanti en développement d’Asanteman dans l’actuel Ghana. Depuis leur colonie au sud de Bondoukou, les Abron ont progressivement étendu leur hégémonie sur le peuple Dyula à Bondoukou, qui étaient des arrivées récentes de la ville marchande de Begho. Bondoukou est devenu un important centre de commerce et d’islam. Les érudits coraniques du royaume ont attiré des étudiants de toutes les régions de l’Afrique de l’Ouest. Au milieu du XVIIe siècle dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, d’autres groupes Akan fuyant l’Asante ont établi un royaume Baoulé à Sakasso et deux royaumes Agni, Indénié et Sanwi. Les Baoulé, comme les Ashanti, ont développé une structure politique et administrative hautement centralisée sous trois dirigeants successifs. Il s’est finalement divisé en chefferies plus petites. Malgré l’éclatement de leur royaume, les Baoulé résistent fortement à l’asservissement français. Les descendants des dirigeants des royaumes Agni ont tenté de conserver leur identité distincte longtemps après l’indépendance de la Côte d’Ivoire; aussi tard qu’en 1969, les Sanwi ont tenté de se détacher de la Côte d’Ivoire et de former un royaume indépendant. Le roi actuel de Sanwi est Amon N’Douffou V depuis 2005. Etablissement de la règle françaiseLes premiers postes en Côte d’Ivoire comprenaient un à Assinie et un autre à Grand Bassam, qui devint la première capitale de la colonie. Les traités prévoyaient la souveraineté française au sein des postes, et des privilèges commerciaux en échange d’honoraires ou de coutumes payés annuellement aux chefs locaux pour l’utilisation des terres. L’arrangement n’était pas entièrement satisfaisant pour les Français, car les échanges étaient limités et des malentendus sur les obligations conventionnelles étaient souvent apparus. Néanmoins, le gouvernement français a maintenu les traités dans l’espoir de développer le commerce. La France souhaitait également maintenir une présence dans la région pour endiguer l’influence croissante des Britanniques le long des côtes du golfe de Guinée. Les Français ont construit des bases navales pour éloigner les commerçants non français et ont commencé une pacification systématique de l’intérieur pour arrêter les raids sur leurs colonies. Ils n’y sont parvenus qu’après une longue guerre dans les années 1890 contre des membres de la tribu Mandinka, principalement de Gambie. Cependant, les raids des Baoulé et d’autres tribus orientales se sont poursuivis jusqu’en 1917. [citation nécessaire] La défaite de la France dans la guerre franco-prussienne en 1871 et l’annexion subséquente par l’Allemagne de la province française d’Alsace-Lorraine ont amené le gouvernement français à abandonner ses ambitions coloniales et à retirer ses garnisons militaires de ses postes de traite ouest-africains, les laissant dans les soins des commerçants résidents. Le poste de traite de Grand Bassam en Côte d’Ivoire a été confié à un expéditeur marseillais, Arthur Verdier, qui en 1878 a été nommé résident de l’établissement de Côte d’Ivoire. En 1886, pour appuyer ses prétentions d’occupation effective, la France reprend à nouveau le contrôle direct de ses postes de traite côtiers ouest-africains et se lance dans un programme accéléré d’exploration à l’intérieur. En 1887, le lieutenant Louis Gustave Binger a commencé un voyage de deux ans qui a traversé des parties de l’intérieur de la Côte d’Ivoire. À la fin du voyage, il avait conclu quatre traités établissant des protectorats français en Côte d’Ivoire. Toujours en 1887, l’agent de Verdier, Marcel Treich-Laplène, négocia cinq accords supplémentaires qui étendirent l’influence française des eaux d’amont du bassin du fleuve Niger à travers la Côte d’Ivoire. Époque coloniale françaiseÀ la fin des années 1880, la France avait établi le contrôle des régions côtières de la Côte d’Ivoire et, en 1889, la Grande-Bretagne a reconnu la souveraineté française dans la région. La même année, la France nomme Treich-Laplène gouverneur en titre du territoire. En 1893, la Côte d’Ivoire est devenue une colonie française et le capitaine Binger a été nommé gouverneur. Des accords avec le Libéria en 1892 et avec la Grande-Bretagne en 1893 ont déterminé les limites est et ouest de la colonie, mais la limite nord n’a été fixée qu’en 1947 en raison des efforts du gouvernement français pour attacher des parties de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso et Soudan français aujourd’hui Mali en Côte d’Ivoire pour des raisons économiques et administratives. L’objectif principal de la France était de stimuler la production des exportations. Des cultures de café, de cacao et d’huile de palme ont rapidement été plantées le long de la côte. La Côte d’Ivoire s’est distinguée comme le seul pays d’Afrique de l’Ouest avec une population importante de colons; ailleurs en Afrique occidentale et centrale, les Français et les Britanniques étaient en grande partie des bureaucrates. En conséquence, les citoyens français possédaient un tiers des plantations de cacao, de café et de bananes et ont adopté le système local de travail au long des premières années de la domination française, des contingents militaires français ont été envoyés à l’intérieur des terres pour établir de nouveaux postes. Une partie de la population indigène et des anciens propriétaires d’esclaves ont résisté aux colons français. Parmi ceux qui ont offert la plus grande résistance, Samori Ture, qui dans les années 1880 et 1890 a conquis ses voisins, rétabli l’esclavage et fondé l’Empire Wassoulou, qui s’étendait sur de grandes parties de l’actuelle Guinée, du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. La grande armée bien équipée de Samori Ture, qui pouvait fabriquer et réparer ses propres armes à feu, a attiré un certain soutien dans toute la région de la part de chefs qui cherchaient à affronter les deux parties. Les Français ont répondu à l’expansion et à la conquête de Samori Ture par des pressions militaires. Les campagnes françaises contre Samori Ture, qui rencontrent une plus grande résistance que d’habitude dans les guerres tribales, s’intensifient au milieu des années 1890 jusqu’à sa capture en 1898 et la dissolution de son empire. L’imposition par la France d’une taxe d’entrée en 1900 pour soutenir le programme de travaux publics de la colonie a provoqué des protestations inattendues. Beaucoup d’Ivoiriens considéraient la taxe comme une violation des traités de protectorat parce qu’ils estimaient que la France exigeait l’équivalent d’un coutume des rois locaux, plutôt que l’inverse. Beaucoup, en particulier à l’intérieur, considéraient également la taxe comme un symbole humiliant de soumission. En 1905, les Français ont officiellement aboli l’esclavage dans la majeure partie de l’Afrique occidentale française. De 1904 à 1958, la Côte d’Ivoire faisait partie de la Fédération de l’Afrique de l’Ouest française. C’était une colonie et un territoire d’outre-mer sous la Troisième République. Pendant la Première Guerre mondiale, la France a organisé des régiments de Côte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont été rationnées de 1917 à 1919. Quelque 150 000 hommes ivoiriens sont morts pendant la Première Guerre mondiale. Jusqu’à la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales en Afrique occidentale française étaient administrées depuis Paris. La politique de la France en Afrique de l’Ouest se reflète principalement dans sa philosophie d’association», ce qui signifie que tous les Africains de Côte d’Ivoire sont officiellement des sujets» français, mais sans droit de représentation en Afrique ou en politique coloniale française intègre des notions d’assimilation et d’association. Basée sur la supériorité supposée de la culture française, dans la pratique, la politique d’assimilation signifiait l’extension de la langue, des institutions, des lois et des coutumes françaises aux colonies. La politique d’association affirmait également la supériorité des Français dans les colonies, mais elle impliquait différentes institutions et systèmes de lois pour le colonisateur et le colonisé. Dans le cadre de cette politique, les Africains de Côte d’Ivoire ont été autorisés à conserver leurs propres coutumes dans la mesure où elles étaient compatibles avec les intérêts français, comme l’abolition récente de la traite négrière. Une élite indigène formée à la pratique administrative française formait un groupe intermédiaire entre Français et Africains. Après 1930, un petit nombre d’Ivoiriens occidentalisés ont obtenu le droit de demander la nationalité française. La plupart des Ivoiriens, cependant, étaient classés comme sujets français et étaient régis par le principe d’association. En tant que sujets de la France, les autochtones n’appartenant pas à l’élite civilisée susmentionnée n’avaient aucun droit politique. Ils ont été rédigés pour travailler dans les mines, dans les plantations, en tant que porteurs et sur des projets publics dans le cadre de leur responsabilité fiscale. Ils devaient servir dans l’armée et étaient soumis à l’indigénat, un système de droit distinct. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy est resté sous contrôle jusqu’en 1942, lorsque les troupes britanniques ont envahi sans grande résistance. Winston Churchill a rendu le pouvoir aux membres du gouvernement provisoire du général Charles de Gaulle. En 1943, les Alliés avaient rendu l’Afrique de l’Ouest française aux Français. La Conférence de Brazzaville de 1944, la première Assemblée constituante de la Quatrième République en 1946, et la gratitude de la France pour la loyauté africaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ont conduit à de profondes réformes gouvernementales en 1946. La citoyenneté française a été accordée à tous les sujets » africains, le le droit de s’organiser politiquement a été reconnu et diverses formes de travail forcé ont été abolies. Entre les années 1944-1946, de nombreuses conférences nationales et assemblées constituantes ont eu lieu entre le régime français de Vichy et les gouvernements provisoires de Côte d’Ivoire. Des réformes gouvernementales ont été mises en place à la fin de 1946, qui ont accordé la nationalité française à tous les sujets » africains sous le contrôle colonial des 1958, les gouverneurs nommés à Paris administraient la colonie de Côte d’Ivoire, en utilisant un système d’administration directe et centralisée qui laissait peu de place à la participation ivoirienne à l’élaboration des politiques. Alors que les administrations coloniales britanniques ont adopté des politiques de division et de gouvernement ailleurs, appliquant des idées d’assimilation uniquement à l’élite éduquée, les Français souhaitaient s’assurer que la petite mais influente élite était suffisamment satisfaite du statu quo pour s’abstenir de tout sentiment anti-français. Bien que fortement opposés aux pratiques associatives, les Ivoiriens instruits pensaient qu’ils parviendraient à l’égalité avec leurs pairs français par l’assimilation plutôt que par une indépendance totale de la France. Cependant, après la mise en œuvre de la doctrine de l’assimilation à travers les réformes d’après-guerre, les dirigeants ivoiriens ont réalisé que même l’assimilation impliquait la supériorité des Français sur les Ivoiriens. Certains d’entre eux pensaient que la discrimination et l’inégalité politique ne prendraient fin qu’avec l’indépendance; d’autres pensaient que le problème de la division entre la culture tribale et la modernité se Houphouët-Boigny, fils d’un chef baoulé, est devenu le père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En 1944, il a formé le premier syndicat agricole du pays pour les producteurs de cacao africains comme lui. Furieux que la politique coloniale favorise les propriétaires de plantations français, les membres du syndicat se sont unis pour recruter des travailleurs migrants pour leurs propres exploitations. Houphouët-Boigny a rapidement pris de l’importance et en moins d’un an a été élu au Parlement français à Paris. Un an plus tard, les Français ont aboli le travail forcé. Houphouët-Boigny a établi une relation forte avec le gouvernement français, exprimant la conviction que la Côte d’Ivoire bénéficierait de la relation, ce qu’elle a fait pendant de nombreuses années. La France l’a nommé ministre, le premier Africain à devenir ministre dans un gouvernement européen. Un tournant dans les relations avec la France a été atteint avec la loi de 1956 sur la réforme de l’outre-mer, qui a transféré un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux élus de l’Afrique occidentale française et a également supprimé les inégalités de vote restantes. En 1958, la Côte d’Ivoire est devenue un membre autonome de la Communauté française, qui avait remplacé l’Union française. A l’indépendance 1960, le pays était facilement le plus prospère de l’Afrique de l’Ouest française, contribuant à plus de 40% des exportations totales de la région. Lorsque Houphouët-Boigny est devenu le premier président, son gouvernement a offert aux agriculteurs de bons prix pour leurs produits afin de stimuler davantage la production, ce qui a été stimulé par une importante immigration de travailleurs des pays voisins. La production de café a considérablement augmenté, propulsant la Côte d’Ivoire au troisième rang de la production mondiale, derrière le Brésil et la Colombie. En 1979, le pays était le premier producteur mondial de cacao. Il est également devenu le premier exportateur africain d’ananas et d’huile de palme. Des techniciens français ont contribué au miracle ivoirien». Dans d’autres pays africains, les gens ont chassé les Européens après l’indépendance, mais en Côte d’Ivoire, ils ont afflué. La communauté française est passée de seulement 30 000 avant l’indépendance à 60 000 en 1980, pour la plupart des enseignants, des gestionnaires et des conseillers. Pendant 20 ans, l’économie a maintenu un taux de croissance annuel de près de 10%, le plus élevé des pays africains non exportateurs de pétrole. Administration Houphouët-Boigny Le régime de parti unique de Houphouët-Boigny n’était pas susceptible de compétition politique. Laurent Gbagbo, qui allait devenir président de la Côte d’Ivoire en 2000, a dû fuir le pays dans les années 1980, après avoir provoqué la colère de Houphouët-Boigny en fondant le Front populaire ivoirien. Houphouët-Boigny a misé sur son large appel à la population, qui a continué de l’élire. Il a été critiqué pour son accent sur le développement de projets à grande échelle. Beaucoup estimaient que les millions de dollars dépensés pour transformer son village natal, Yamoussoukro, en nouvelle capitale politique étaient gaspillés ; d’autres ont soutenu sa vision de développer un centre pour la paix, l’éducation et la religion au cœur du pays. Au début des années 80, la récession mondiale et une sécheresse locale ont provoqué des ondes de choc dans l’économie ivoirienne. En raison de la surexploitation du bois et de l’effondrement des prix du sucre, la dette extérieure du pays a triplé. Le crime a augmenté de façon spectaculaire à Abidjan, car un afflux de villageois a exacerbé le chômage provoqué par la récession. En 1990, des centaines de fonctionnaires se sont mis en grève, rejoints par des étudiants pour protester contre la corruption institutionnelle. Les troubles ont forcé le gouvernement à soutenir la démocratie multipartite. Houphouët-Boigny est devenu de plus en plus faible et est décédé en 1993. Il a favorisé Henri Konan Bédié comme son BédiéEn octobre 1995, Bédié a été massivement réélu contre une opposition fragmentée et désorganisée. Il a resserré son emprise sur la vie politique, emprisonnant plusieurs centaines de partisans de l’opposition. En revanche, les perspectives économiques se sont améliorées, du moins superficiellement, avec une baisse de l’inflation et une tentative de désendettement à Houphouët-Boigny, qui a fait très attention à éviter tout conflit ethnique et a laissé l’accès aux postes administratifs ouverts aux immigrés des pays voisins, Bedié a insisté sur le concept d’Ivoirité pour exclure son rival Alassane Ouattara, qui avait deux parents du nord de la Côte d’Ivoire, de se présenter future élection présidentielle. Étant donné que les personnes originaires de pays étrangers constituent une grande partie de la population ivoirienne, cette politique excluait de nombreuses personnes de nationalité ivoirienne et les relations entre les différents groupes ethniques se sont tendues, ce qui a entraîné deux guerres civiles au cours des décennies d’État militaire de 1999De même, Bedié a exclu de nombreux opposants potentiels de l’armée. Fin 1999, un groupe d’officiers mécontents a organisé un coup d’État militaire, mettant le général Robert Guéï au pouvoir. Bedié s’est enfui en exil en France. La nouvelle direction a réduit la criminalité et la corruption, et les généraux ont fait pression pour l’austérité et ont fait campagne dans les rues pour une société moins de Gbagbo Une élection présidentielle a eu lieu en octobre 2000 au cours de laquelle Laurent Gbagbo a rivalisé avec Guéï, mais ce n’était pas pacifique. La préparation des élections a été marquée par des troubles militaires et civils. Suite à un soulèvement public qui a fait environ 180 morts, Guéï a été rapidement remplacé par Gbagbo. Alassane Ouattara a été disqualifié par la Cour suprême du pays en raison de sa prétendue nationalité burkinabé. La constitution actuelle et réformée plus tard ne permettait pas aux non-citoyens de se présenter à la présidence. Cela a déclenché de violentes manifestations au cours desquelles ses partisans, principalement du nord du pays, ont combattu la police anti-émeute dans la capitale, civile ivoirienne Aux premières heures du 19 septembre 2002, alors que le président se trouvait en Italie, un soulèvement armé s’est produit. Les troupes qui devaient être démobilisées se sont mutinées, lançant des attaques dans plusieurs villes. La bataille pour la caserne principale de gendarmerie à Abidjan a duré jusqu’au milieu de la matinée, mais à l’heure du déjeuner, les forces gouvernementales avaient sécurisé Abidjan. Ils avaient perdu le contrôle du nord du pays et les forces rebelles ont fait leur forteresse dans la ville de Bouaké, dans le nord du pays. Les rebelles ont menacé de repartir pour Abidjan, et la France a déployé des troupes depuis sa base dans le pays pour arrêter leur progression. Les Français ont déclaré qu’ils protégeaient leurs propres citoyens du danger, mais leur déploiement a également aidé les forces gouvernementales. Le fait que les Français aidaient l’une ou l’autre partie n’était pas établi comme un fait; mais chaque camp accusait les Français de soutenir le camp opposé. La question de savoir si les actions françaises ont amélioré ou aggravé la situation à long terme est contestée. Ce qui s’est exactement passé cette nuit-là est également contesté. Le gouvernement a affirmé que l’ancien président Robert Guéï avait mené une tentative de coup d’État, et la télévision d’État a montré des photos de son cadavre dans la rue; Les demandes reconventionnelles ont déclaré que lui et 15 autres personnes avaient été assassinés à son domicile et que son corps avait été transporté dans les rues pour l’incriminer. Alassane Ouattara s’est réfugié à l’ambassade d’Allemagne ; sa maison avait été incendiée. Le président Gbagbo a interrompu son voyage en Italie et, à son retour, a déclaré, dans une allocution télévisée, que certains rebelles se cachaient dans les bidonvilles où vivaient des travailleurs migrants étrangers. Des gendarmes et des justiciers ont rasé et brûlé des milliers de maisons, attaquant les habitants. Un cessez-le-feu précoce avec les rebelles, qui avait le soutien d’une grande partie de la population du nord, s’est avéré de courte durée, et les combats sur les principales régions productrices de cacao ont repris. La France a envoyé des troupes pour maintenir les frontières du cessez-le-feu et des milices, y compris des chefs de guerre et des combattants du Libéria et de la Sierra Leone, ont profité de la crise pour s’emparer de parties de l’ Unity Government En janvier 2003, Gbagbo et les chefs rebelles ont signé des accords créant un gouvernement d’unité nationale ». Les couvre-feux ont été levés et les troupes françaises ont patrouillé la frontière ouest du pays. Le gouvernement d’unité était instable et des problèmes centraux persistaient, aucune des deux parties n’atteignant ses objectifs. En mars 2004, 120 personnes ont été tuées lors d’un rassemblement de l’opposition, et la violence de la foule qui a suivi a conduit à l’évacuation de ressortissants étrangers. Un rapport ultérieur a conclu que les tueries étaient prévues. Bien que des soldats de la paix des Nations Unies aient été déployés pour maintenir une zone de confiance », les relations entre Gbagbo et l’opposition ont continué de se détériorer. Début novembre 2004, après l’échec effectif de l’accord de paix car les rebelles ont refusé de désarmer, Gbagbo a ordonné des frappes aériennes contre les rebelles. Au cours d’une de ces frappes aériennes à Bouaké, le 6 novembre 2004, des soldats français ont été touchés et neuf tués ; le gouvernement ivoirien a dit que c’était une erreur, mais les Français ont affirmé que c’était délibéré. Ils ont réagi en détruisant la plupart des avions militaires ivoiriens deux Su-25 et cinq hélicoptères, et de violentes émeutes de représailles contre les Français ont éclaté à Abidjan. Le mandat initial de Gbagbo en tant que président a expiré le 30 octobre 2005, mais en raison du manque de désarmement, une élection a été jugée impossible, de sorte que son mandat a été prolongé pour un maximum d’un an, selon un plan élaboré par l’Union africaine et approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La date butoir de fin octobre approchant en 2006, l’élection était considérée comme très peu susceptible d’être organisée à ce moment-là, et l’opposition et les rebelles ont rejeté la possibilité d’une nouvelle prolongation du mandat de Gbagbo. Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé une nouvelle prolongation d’un an du mandat de Gbagbo le 1er novembre 2006; cependant, la résolution prévoyait le renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny. Gbagbo a déclaré le lendemain que les éléments de la résolution considérés comme des violations constitutionnelles ne seraient pas appliqués. Un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, ou Forces nouvelles, a été signé le 4 mars 2007, puis Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, est devenu Premier ministre. Ces événements ont été considérés par certains observateurs comme renforçant considérablement la position de Gbagbo. Selon l’UNICEF, à la fin de la guerre civile, les infrastructures d’eau et d’assainissement avaient été considérablement endommagées. Les communautés à travers le pays ont dû réparer leur approvisionnement en 2010 Les élections présidentielles qui auraient dû être organisées en 2005 ont été reportées à novembre 2010. Les résultats préliminaires annoncés de manière indépendante par le président de la Commission électorale du siège de Ouattara en raison de la fraude au sein de cette commission. Ils ont montré une perte pour Gbagbo en faveur de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le FPI au pouvoir a contesté les résultats devant le Conseil constitutionnel, accusant la fraude massive dans les départements du nord contrôlés par les rebelles des Forces nouvelles. Ces accusations ont été contredites par les observateurs des Nations Unies contrairement aux observateurs de l’Union africaine. Le rapport des résultats a provoqué de graves tensions et des incidents violents. Le Conseil constitutionnel, qui était composé de partisans de Gbagbo, a déclaré illégaux les résultats de sept départements du Nord et que Gbagbo avait remporté les élections avec 51% des voix – au lieu de Ouattara avec 54%, comme l’a rapporté la Commission électorale. Après l’inauguration de Gbagbo, Ouattara qui a été reconnu comme le vainqueur par la plupart des pays et les Nations Unies – a organisé une inauguration alternative. Ces événements ont fait craindre une résurgence de la guerre civile ; des milliers de réfugiés ont fui le pays. L’Union africaine a envoyé Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud, pour arbitrer le conflit. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution reconnaissant Alassane Ouattara vainqueur des élections, sur la base de la position de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui a suspendu la Côte d’Ivoire de tous ses organes de décision, tandis que l’Union africaine a également suspendu l’adhésion du pays. En 2010, un colonel des forces armées ivoiriennes, Nguessan Yao, a été arrêté à New York dans le cadre d’une opération américaine d’immigration et d’application des douanes d’un an chargée de se procurer et d’exporter illégalement des armes et des munitions 4 000 armes de poing de 9 mm, 200 000 cartouches de munitions et 50 000 grenades lacrymogènes, en violation d’un embargo de l’ONU. Plusieurs autres officiers de la Côte d’Ivoire ont été libérés parce qu’ils avaient un passeport diplomatique. Son complice, Michael Barry Shor, un commerçant international, était situé en civile 2011 L’élection présidentielle de 2010 a conduit à la crise ivoirienne de 2010-2011 et à la deuxième guerre civile ivoirienne. Les organisations internationales ont signalé de nombreuses violations des droits de l’homme par les deux parties. Dans la ville de Duékoué, des centaines de personnes ont été tuées. À Bloléquin, à proximité, des dizaines de personnes ont été tuées. L’ONU et les forces françaises ont mené une action militaire contre Gbagbo. Gbagbo a été arrêté après une descente dans sa résidence le 11 avril 2011. Le pays a été gravement endommagé par la guerre, et il a été observé que Ouattara avait hérité d’un formidable défi pour reconstruire l’économie et réunir les Ivoiriens. Gbagbo a été emmené devant la Cour pénale internationale de La Haye en janvier 2016. Il a été déclaré acquitté par le tribunal mais a été libéré sous condition en janvier 2019. La Belgique a été désignée comme pays politique de la Côte d’Ivoire Le gouvernement est divisé en trois branches le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Le Parlement de Côte d’Ivoire est composé du Sénat élu indirectement et de l’Assemblée nationale qui compte 255 membres élus pour un mandat de cinq ans. Depuis 1983, la capitale de la Côte d’Ivoire est Yamoussoukro, tandis qu’Abidjan en est le centre administratif. La plupart des pays maintiennent leurs ambassades à Abidjan. La population ivoirienne a souffert de la guerre civile en cours. Les organisations internationales des droits de l’homme ont noté des problèmes avec le traitement des non-combattants captifs des deux côtés et la réapparition de l’esclavage des enfants dans la production de cacao. Bien que la plupart des combats aient pris fin fin 2004, le pays est resté divisé en deux, le nord étant contrôlé par les Forces nouvelles. Une nouvelle élection présidentielle devait se tenir en octobre 2005, et les partis rivaux ont convenu en mars 2007 de procéder, mais elle a continué d’être reportée à novembre 2010 en raison de retards dans sa préparation. Des élections ont finalement eu lieu en 2010. Le premier tour des élections s’est déroulé dans le calme et a été largement salué comme libre et équitable. Les ruissellements ont eu lieu le 28 novembre 2010, après avoir été retardés d’une semaine par rapport à la date d’origine du 21 novembre. Laurent Gbagbo en tant que président s’est présenté contre l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le 2 décembre, la Commission électorale a déclaré que Ouattara avait remporté l’élection par une marge de 54% à 46%. En réponse, le Conseil constitutionnel aligné sur Gbagbo a rejeté la déclaration et le gouvernement a annoncé que les frontières du pays avaient été scellées. Un porte-parole de l’armée ivoirienne a déclaré La frontière aérienne, terrestre et maritime du pays est fermée à tout mouvement de personnes et de marchandises. »L’économie de la Côte d’IvoireLa Côte d’Ivoire a, pour la région, un revenu par habitant relativement élevé 1 662 $ US en 2017 et joue un rôle clé dans le commerce de transit pour les pays voisins sans littoral. Le pays est la plus grande économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, constituant 40% du PIB total de l’union monétaire. Le pays est le plus grand exportateur mondial de fèves de cacao et le quatrième exportateur de marchandises, en général, en Afrique subsaharienne après l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Angola. En 2009, les producteurs de fèves de cacao ont gagné 2,53 milliards de dollars pour les exportations de cacao et devraient produire 630 000 tonnes métriques en 2013. Selon la société Hershey, le prix des fèves de cacao devrait augmenter considérablement au cours des prochaines années. La Côte d’Ivoire compte également 100 000 producteurs de caoutchouc qui ont gagné un total de 105 millions de dollars en liens étroits avec la France depuis l’indépendance en 1960, la diversification des exportations agricoles et l’encouragement des investissements étrangers ont été des facteurs de la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Ces dernières années, la Côte d’Ivoire a été soumise à une concurrence accrue et à une baisse des prix sur le marché mondial pour ses principales cultures agricoles le café et le cacao. Cette situation, combinée à une forte corruption interne, rend la vie difficile au cultivateur, à ceux qui exportent vers les marchés étrangers et à la main-d’œuvre, dans la mesure où des cas de travail sous contrat ont été signalés dans la production de cacao et de café du pays dans chaque édition du département américain de la Liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcé depuis 2009. L’économie de la Côte d’Ivoire a connu une croissance plus rapide que celle de la plupart des autres pays africains depuis l’indépendance. Une raison possible à cela pourrait être les taxes sur l’agriculture d’exportation. La Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Kenya faisaient exception, car leurs dirigeants étaient eux-mêmes de grands producteurs de cultures commerciales et les pays nouvellement indépendants ont cessé d’imposer des taux pénaux d’imposition sur l’agriculture d’exportation, si bien que leur économie se portait démographie de la Côte d’IvoireLe premier recensement national de la Côte d’Ivoire en 1975 a dénombré 6,7 millions d’habitants. Jusqu’en 1998, la population du pays était passée à 15 366 672 20 617 068 en 2009 et 23 919 000 en juillet 2014. Selon l’enquête gouvernementale de 2012, le taux de fécondité était de 5,0 enfants nés par femme, avec 3,7 en zone urbaine et 6,3 en zone de la Côte d’IvoireUne grande partie de la population adulte, en particulier les femmes, est analphabète. De nombreux enfants entre 6 et 10 ans ne sont pas scolarisés. La majorité des élèves du secondaire sont des hommes. À la fin de l’enseignement secondaire, les élèves peuvent passer l’examen du baccalauréat. Le pays compte un certain nombre d’universités, comme l’Université de Cocody à Abidjan et l’Université de Bouaké à Bouaké. En 2012, 57 541 étudiants étaient inscrits au niveau post-secondaire, 23 008 étudiants en licence ou master et 269 doctorants. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur ont souffert pendant la crise politique, passant de 9,03% à 4,46% de la cohorte des 18 à 25 ans entre 2009 et langues de la Côte d’Ivoire Le français, langue officielle, est enseigné dans les écoles et sert de lingua franca dans le pays. On estime que 70 langues sont parlées en Côte d’Ivoire. L’une des plus courantes est la dyula, qui sert de langue commerciale, ainsi que de langue couramment parlée par la population musulmane. SportTousAthlétismeBasketballCyclismeFootballHandballcZZu.